La contestation se poursuit en Guinée Conakry contre un supposé troisième mandat du président Alpha Condé. Selon la presse locale, les affrontements du mardi 28 janvier ont fait un mort.
Un jeune apprenti forgeron de 20 ans, Mamadou Moussa Touré, a été tué dans les violences du mardi 28 janvier à Cosa dans la banlieue de Conakry. La victime se rendait sur son lieu de travail avant d’être fauché par balle. Des affrontements ont aussi éclaté entre manifestants et forces de l’ordre dans nombre de quartiers de la capitale. Les activités économiques ont aussi tourné au ralenti à Conakry et dans d’autres villes du pays.
Pilier de la mobilisation anti-Condé, le front national pour la défense de la constitution ne compte pas à faire marche arrière. Depuis trois mois, les frontistes manifestent contre une reforme constitutionnelle qui pourrait ouvrir la voie à un troisième mandat du président Condé. Plusieurs guinéens ont perdu la vie dans des affrontements quotidiens à l’appel du front constitué des acteurs de l’opposition, de la société civile et des syndicats.
Vers un référendum!
Le chef d’Etat guinéen a annoncé que la reforme constitutionnelle se fera par voie référendaire. A Conakry, la classe politique attend avec impatience l’annonce de la date du référendum. Plusieurs sources indiquent qu’il pourrait être couplé avec les législatives de février prochain. Il faut préciser que ces législatives sont boycottées par une frange de l’opposition.
