Des centaines de personnes ont défilé mardi dans la ville portuaire d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, en solidarité avec 46 soldats détenus par le Mali voisin depuis juillet.
Après la libération de trois soldates en septembre, le président de la transition au Mali avait évoqué l’extradition de personnalités maliennes réfugiées en Cote d’ivoire en « contrepartie ».
Pour les organisateurs de la manifestation, il est hors de question de céder aux exigences de Bamako. L’organisation politique CONASU a demandé la libération immédiate des soldats.
« Nous n’accepterons jamais le chantage ou la manipulation de la junte militaire malienne. C’est pourquoi nous réitérons notre soutien au président de la République (de Côte d’Ivoire) pour qu’il puisse compter sur le peuple ivoirien, sur la jeunesse… » a déclaré Awassa Abdoul, porte-parole de l’organisation politique CONASU.
« Nos enfants ne sont pas des criminels et cela ne peut pas être changé par un politicien malien. Cela n’arrivera pas. Ils doivent libérer ces enfants. Ce ne sont que de simples soldats. Ils ne sont pas des criminels. Ils n’ont rien à voir avec la politique malienne, alors libérez nos enfants » a ajouté Assetou Kone, mère d’un soldat détenu.
L’arrestation des troupes que le Mali accuse d’être des mercenaires a conduit à une crise diplomatique que le bloc régional ouest-africain cherche à résoudre rapidement, avec des réunions en marge de l’Assemblée générale des Nations unies de cette semaine.
La Côte d’Ivoire affirme que les troupes, arrêtées à leur arrivée à l’aéroport de Bamako, faisaient partie d’une rotation régulière de troupes travaillant pour soutenir les opérations de maintien de la paix de l’ONU.
Les tensions dans la région sont élevées depuis que la junte militaire malienne a abandonné les plans de retour rapide à un régime démocratique et s’est vu imposer des sanctions.