La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé, ce mercredi, une réunion d’urgence pour discuter, jeudi, de la situation sociopolitique du Mali.
Mardi matin, une mutinerie s’est déclenchée au camp militaire de Kati, à 15 kilomètres de Bamako, la capitale malienne. Vers 16 heures, le président Ibrahim Boubacar Kéita a été arrêté par des militaires armés qui l’ont poussé à démissionner de sa fonction présidentielle. Selon la déclaration du désormais ex-chef d’Etat malien, IBK, sa démission est non seulement de se plier à la volonté de l’armée révoltée, mais, aussi et surtout, pour éviter une effusion du sang dans le pays. Suivant de près cette actualité, la Cedeao a doublement réagi via un communiqué.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a suspendu le Mali et a demandé à ses membres de fermer leurs frontières avec le pays. Ce mercredi, l’organisation sous-régionale a annoncé une réunion d’urgence sur le Mali. En effet, les membres de la Cedeao vont se retrouver par visioconférence jeudi 20 août 2020 pour discuter de la situation sociopolitique du Mali.
Pour rappel, la Cedeao avait organisé fin juillet, un sommet extraordinaire sur le Mali dont les recommandations issues de la réunion sont: « La démission des 31 députés, dont l’élection est contestée, la recomposition de la Cour constitutionnelle, ainsi que la mise en place d’un Gouvernement d’union nationale et d’une commission d’enquête pour situer les responsabilités dans les violences qui ont secoué le Mali au cours de ce mois de juillet ». Mais le principal mouvement de contestation, le M5, avait rejeté la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Cette semaine, les manifestants ont renoué avec la rue.