Le chef de l’opposition camerounaise Maurice Kamto, a entamé une grève de la faim aujourd’hui à la suite de son transfert dans une prison de haute sécurité où il risque la peine de mort pour rébellion.
L’ancien candidat à la présidence a été arrêté fin janvier avec d’autres membres du parti de la Renaissance du Cameroun (MRC), accusés d’avoir organisé des manifestations non autorisées dans tout le pays au cours desquelles des dizaines de militants ont été blessés. Kamto et ses partisans ont contesté les résultats des élections présidentielles gagnées en octobre dernier par le président Paul Biya. Arrivé au pouvoir en 1982, ce dernier devient ainsi le plus ancien chef d’État africain. Des manifestations réclamant un recomptage des voix ont éclaté à travers le Cameroun, dans des villes comme Yaoundé, la capitale, ainsi que Douala, Bangangte et Bafoussam.
Maurice Kamto a entamé sa grève de la faim pour dénoncer les «conditions inhumaines» dans lesquelles lui et ses compagnons prisonniers sont actuellement incarcérés. Son avocat, Emmanuel Simh, a confirmé que M. Kamto avait été inculpé d ‘« hostilité à l’encontre de la patrie, d’incitation à l’insurrection, d’offense contre le président de la république, de destruction d’immeubles et de biens publics ». Selon la loi camerounaise, ses chefs d’accusation pourraient lui valoir une condamnation à mort.