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Sénégal : le paludisme saisonnier ou la vague 2 du coronavirus fait des ravages

Le Sénégal est l’un des pays de l’Afrique où le paludisme fait d’importants ravages surtout en fin d’hivernage ou de saison des pluies. Souvent détecté entre le mois d’octobre et novembre, ce type de maladie est très sérieux et très inquiétant. Il dure parfois jusqu’à 5 mois c’est-à-dire allant jusqu’au mois de février pour des cas graves.

paludismeCette année, avec la pandémie du coronavirus qui a touché le pays et le monde de façon générale, le paludisme est resté « derrière » ce virus qui a fait chambouler la planète entière avec des milliers de cas enregistrés. Les personnes qui souffraient de palu… n’ont pas pu rejoindre les structures de santé afin de traiter la maladie, de peur d’être mises en quarantaine voire même placées dans les centres de traitement des épidémies comme personnes atteintes de coronavirus.

L’arrivée du coronavirus a changé le cours des évènements dans toute l’étendue du territoire national et du monde entier. Depuis son apparition au mois de Décembre 2019, le Covid-19 (Coronavirus Desease 2019) a fait d’énormes dégâts (des centaines de milliers de morts et des millions de personnes infectées).

Le Sénégal, pour sa part, a enregistré son patient zéro au début du mois de mars 2020 précisément le 02 et depuis lors les cas ne font qu’augmenter de jour en jour. Les autorités sanitaires, suivant les recommandations de l’OMS, ont imposé des mesures barrières pour stopper la propagation du virus qui se répandait sur le territoire comme la peste.

Le paludisme, « remplacé » par le coronavirus

Le Covid-19 a « remplacé » le paludisme dans tout le territoire. Il est devenu l’actualité numéro un du pays. Toutes les maladies et infections sont presque « oubliées » en sa faveur. Chaque année au Sénégal, beaucoup de cas de paludisme et de cas graves communément appelés paludisme chroniques, sont traités par les structures de santé.

Mais 2020 est une année particulière et restera gravée dans les annales de la médecine.

Même les activités de sensibilisation, de distribution des moustiquaires imprégnées ou de campagne de lutte n’ont pas pu avoir lieu car, beaucoup de ressources ont été déployées dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Et du coup, il a remplacé le paludisme ainsi que les autres maladies et infections.

Non fréquentation des structures de santé : le Covid-19, la principale cause

Alors que chaque année, le pays enregistrait plusieurs cas de paludisme, Cette année, les populations avaient peur de fréquenter les hôpitaux et postes de santé. Une fois dans ces structures, elles seront soumises à des tests de Covid-19. Cette mesure aussi fait partie de l’une des décisions prises par les autorités afin de minimiser les cas et ainsi stopper la propagation du virus vue l’explosion des cas issus de la transmission communautaire qui était très inquiétant.

Au début du virus au Sénégal, beaucoup n’avaient pas cru en l’existence de cette maladie. Et certains sont allés jusqu’à affirmer, à travers les réseaux sociaux, qu’il s’agissait de la politique. L’Etat, de leur point de vue, voulait leur mettre de la poudre aux yeux. Ainsi, pour éviter de se faire dépister les populations ont refusé d’aller dans les structures sanitaires pour se faire soigner.

Avec des symptômes proches de la grippe, le Covid-19 était la principale cause de la non fréquentation des hôpitaux. Ce qui représente un risque très élevé et pour le malade et pour son entourage.

Conséquence de la peur de se faire dépister du Covid-19

La première conséquence de la non fréquentation des structures de santé est : les nombreux cas de paludisme constatés dans le pays. A cause du coronavirus, les populations ont refusé de se faire soigner par les spécialistes et elles ont préféré la médecine traditionnelle qui présente tous les risques liés à la santé, à cause du dosage approximatif, des problèmes de conservation du remède, de la fréquence de prise, etc.

Au sud par exemple, certains patients ont été redirigés vers d’autres structures de santé et d’autres transférés vers les régions plus proches où la prise en charge est meilleure que leur lieu d’origine. Tout ceci résulte du fait de la peur liée au Coronavirus. Et pourtant, c’est une maladie comme les autres. A part sa vitesse de propagation et ses symptômes qui ressemblent au grippe pour les cas simples, le covid-19 a fait plus de peur que de mal.

Actuellement, certains centres ont fait le plein et sont obligés d’orienter les patients vers des centres qui disposent de place. A cela s’ajoute les nombreux cas de grippe dont souffrent les populations surtout dans la partie sud du Sénégal et qui aussi est en train de faire des ravages.

L’autre conséquence majeure de ce sentiment de peur que ressentent les citoyens est le manque de confiance aux autorités sanitaires. En effet, la confiance qu’avaient les populations vis-à-vis des hôpitaux s’est dégradée depuis la venue du Covid. Selon certaines réactions, une fois à l’hôpital au moment où le dépistage au Covid était obligatoire, si la personne présente des signes de fièvre ou si elle a le rhume, elle peut être placée en quarantaine et aussitôt considérée comme patient Covid. Et certains sont allés jusqu’à dire que « les tests du Covid ne sont pas fiables et que l’Etat mène une politique ». Alors la première question qui saute à l’esprit est : pour Quel intérêt ?

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