Après avoir examiné la situation politique en Guinée et au Mali, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé ce dimanche, à Accra, des sanctions individuelles contre les nouvelles autorités des deux pays.
Les Chefs d’État des pays membres de la CEDEAO, ont statué sur la situation de la Guinée et du Mali, lors de leur sommet extraordinaire tenu à Accra, ce dimanche 7 novembre 2021. Au cours de ce sommet, il a notamment été discuté du respect des délais fixés pour la tenue des élections présidentielles devant conduire à un pouvoir civil à Bamako comme à Conakry. A ce sujet, il a été fait mention d’une lettre officielle par laquelle le gouvernement malien a annoncé qu’il ne peut pas tenir les élections présidentielles et législatives en février 2022, comme initialement prévu. Une note, qui a déplu au plus haut sommet de l’organisation sous-régionale.
D’après RFI, les dirigeants de la CEDEAO ont décidé à l’issue de leur réunion à huis clos, du durcissement des sanctions individuelles contre les militaires au pouvoir au Mali et en Guinée. Un communiqué final portant les décisions prises par les dirigeants de la CEDEAO sera publié dans les prochaines heures, afin d’éclairer davantage l’opinion publique sur les sanctions entérinées contre les principaux dirigeants du Mali et de la Guinée.
La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO avait déjà tenu, le 16 septembre 2021, un sommet extraordinaire sur la situation politique dans ces deux États membres de l’organisation. A l’issue de cette rencontre, une délégation de haut niveau avait été dépêchée en Guinée, porteuse d’un message concernant les décisions de la Conférence. Une autre délégation de haut niveau, dirigée par le Médiateur de la CEDEAO au Mali, S.E. Goodluck Jonathan, ancien Président de la République fédérale du Nigeria, avait effectué une mission similaire au Mali.