Alors que la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali a entrepris de renforcer son effectif avec quelques milliers d’hommes supplémentaires, le gouvernement du Mali a opposé un refus catégorique. Une situation qui a clairement frustré les Etats-Unis.
Dans une note du département d’Etat, les Etats-Unis ont clairement fait savoir leur frustration face au refus du gouvernement de transition du Mali d’un déploiement de soldats et policiers supplémentaires dans le cadre de la mission de paix de l’ONU. En effet, les américains l’ont fait savoir dans une note dans laquelle ils exposent comment le Mali pourrait être déstabilisé si les autorités signaient avec le groupe russe Wagner.
« Les États-Unis déplorent que le gouvernement de transition du Mali ait refusé d’accepter plus de 2.000 soldats et policiers supplémentaires de la MINUSMA, encore une fois, sans frais pour le Mali, qui auraient contribué à la protection des civils », indique la note du département d’Etat. « Les États-Unis regrettent également que le gouvernement de transition ait retardé les efforts des partenaires internationaux pour déployer des troupes et des entraîneurs supplémentaires et pour renforcer les opérations de sécurité », indique la même note.
Il va sans dire que malgré la présence sur le sol malien de 20.000 soldats dont environ 15.000 casques bleus, le pays d’Afrique de l’ouest souffre toujours de problèmes d’insécurité. Il est à se demander si c’est le nombre de soldats sur le terrain qui importe ou si c’est la stratégie qui n’est pas biaisée. L’ONU aurait peut-être pu modifier le mandat des casques bleus les rendant plus offensifs que défensifs. Ils perdraient moins d’éléments et leur occupation du terrain aurait un véritable impact visible.
Malgré les casques bleus et les forces françaises et européennes surplace, seule la Capitale malienne Bamako est dans un semblant de sécurité et véritablement gouverné par l’Etat. Le reste du territoire malien, surtout le nord et le centre, est totalement sous influence djihadistes ou des forces étrangères. Pourtant la menace ne faiblit pas vraiment mais gagne du terrain.