Les autorités maliennes en ont assez des agissements de France 24 et RFI. Dans un communiqué, le pouvoir malien s’insurge contre des reportages et informations jugés biaisés des deux chaines. Craignant que ces chaines ne sapent la cohésion précaire au Mali, les autorités vont interdire leurs programmes au Mali. Elles mettent aussi en garde toutes les chaines maliennes qui seraient tentées de reproduire les contenus de France 24 et RFI au Mali.
Le Mali a élevé une vive protestation contre les chaines françaises RFI et France 24. Au cœur de la colère des autorités maliennes, une série d’informations que le pouvoir trouve partielles, partiales et dangereuses pour la stabilité du pays. Depuis quelques jours, RFI et France 24 faisaient état de graves violations des droits de l’homme par l’armée malienne qui est en offensive contre les repères terroristes.
Sur la base de telles allégations, Michelle Bachelet, ancienne ministre française et Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme a produit, le 8 mars, une déclaration incriminant Bamako. Ensuite, c’est Human Rights Watch qui s’y met le 15 mars. Le 16 mars, RFI et France 24 reviennent à la charge en incriminant le pouvoir malien avec des insinuations ethniques. Pour Bamako, il y a « une stratégie savamment préparée pour déstabiliser la Transition, démoraliser le peuple malien et discréditer les vaillants Forces armées maliennes ».
En réaction, le Mali va lancer une procédure pour suspendre les émissions de France 24 et RFI sur le territoire jusqu’à nouvel ordre, indique le communiqué. Dès l’entrée en vigueur de la suspension, les autorités seront à cheval sur son exécution. A ce sujet, elles interdisent aux radios locales de quelque reprise des informations de RFI et France 24 durant le temps de la suspension. Enfin, le Mali rejette vigoureusement les faits allégués par ces chaines et les organismes des Droits de l’Homme.