72 hauts dignitaires du principal parti d’Algérie de Bouteflika ont signé, dimanche 17 mars, une déclaration dans laquelle ils apportent leur appui à «l’éveil de conscience des masses populaires».
Alors qu’il s’obstine dans sa volonté de se maintenir au pouvoir, alors même que la contestation populaire est à son apogée, notamment en initiant hier dimanche des consultations pour former un nouveau gouvernement dans le cadre d’un quatrième mandat bis, le clan Bouteflika doit désormais faire face à un autre front de «résistance». Celui-ci n’est autre que son propre FLN (Front de libération nationale) de parti.
Ils sont ainsi 72 mouhafedhs (responsables du FLN à l’échelle des régions), sur un total de 120 que compte le pays, à apporter leur appui aux manifestations populaires contre Bouteflika. Dans une déclaration publiée hier, dimanche 17 mars, ces dignitaires n’y vont pas par quatre chemins. «Nous, mouhafedhs du Front de libération nationale (FLN), saluons le mouvement de contestation populaire dont nous soutenons toutes les revendications légitimes et nous nous démarquons de toutes les déclarations émanant du président de l’instance illégitime du parti. Nous saluons vivement l’éveil de conscience des masses populaires, ainsi que le sens de [la] responsabilité et le comportement civilisé qui expriment en toute sincérité les aspirations du peuple algérien à construire un Etat démocratique et moderne, pétri de justice et de liberté», lit-on dans leur document.