Au Gabon, une marche contre la présence française avait été annoncée. Mais, Très tôt informées, les autorités gabonaises ont réussi à désamorcer une bombe, en interdisant purement et simplement la marche que tentait d’organiser une partie de l’opposition et de la société civile.
Le 06 mai 2022, le président du Front patriotique gabonais (FPG), Gérard Ella Nguema, a adressé une lettre à la représentation diplomatique de la France à Libreville, pour annoncer une marche pacifique pour le 24 mai. La même information avait été adressée au ministre de l’Intérieur pour une autorisation préalable à cette manifestation.
« Il me plaît de vous rappeler que le Gabon, pays souverain, a ratifié un certain nombre d’accords avec la France, notamment les accords de coopération et de défense. Toute chose dont vous ne saurez-vous arroger la latitude de dénoncer dans le but de mettre à mal les excellents rapports qu’entretient notre pays avec la France », a écrit Lambert Noël Matha.
Le Front patriotique gabonais a dit avoir pris acte de ce refus qu’il qualifie « d’injuste et de disproportionné ». Le parti d’opposition a promis de saisir dès ce mardi, le Conseil d’État et la Cour constitutionnelle dans le but « d’engager la responsabilité du gouvernement pour faute grave sur le fondement de l’article 1er alinéa 21 qui dit que chaque citoyen a le devoir de défendre la patrie et l’obligation de protéger et de respecter la constitution, les lois et règlements du la République ».