Le Mali va pouvoir souffler: les dirigeants ouest-africains ont levé dimanche à Accra les sanctions commerciales et financières qui étouffaient depuis janvier ce pays plongé dans une grave crise politique et sécuritaire.
“C’est acté! Nous avons décidé de lever les sanctions économiques et financières contre le Mali”, a déclaré à l’AFP un participant au sommet de la Cedeao sous couvert de l’anonymat.
“C’est bien acté!”, a confirmé un autre responsable de la Cedeao. “Mais les chefs d’état ont précisé que conformément à la charte, les militaires de la junte ne peuvent pas être candidats à l’élection présidentielle”, a-t-il ajouté.
L’adoption d’une nouvelle loi électorale ouvrant la voie à la candidature d’un militaire à l’élection présidentielle demeurait un possible point de blocage dans les négociations.
La levée de l’embargo sur les transactions commerciales et financières était très attendue au Mali, épuisé par dix ans de conflit, et où les négociations entre la junte et la Cedeao durent depuis des mois.
Les signaux étaient plutôt positifs ces derniers jours avec l’adoption par le Mali d’un certain nombre de prérequis indispensables pour l’allègement des sanctions.
Les autorités ont annoncé mercredi un calendrier électoral fixant la présidentielle à février 2024, le référendum constitutionnel à mars 2023, et les législatives entre octobre et novembre 2023.
Il vient compléter l’adoption le 17 juin d’une nouvelle loi électorale et la mise en place d’une commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution.