Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) part au front. Face à la presse hier, il a décrété un mot d’ordre de 48 heures à partir de ce lundi sur l’ensemble des structures sanitaires du Sénégal.
« Nous irons en assemblée générale à Kédougou. Si la tension ne se décante pas, ce sont des mots d’ordre qui seront déroulés. L’Etat n’a qu’à se ressaisir, on n’acceptera pas qu’on mette les médecins en prison. On s’est assez sacrifiés. Il y a des gestes barbares pendant lesquels, on enfonce des clous dans les genoux, une perceuse pour percer un crâne. Quand on ne sait pas, on se tait. Personne n’aime les faire parce que c’est des gestes barbares mais c’est salvateur, on nous l’a appris à la formation. Malheureusement les décès maternels sont une réalité dans ce pays », prévient le secrétaire général du Sames, Amadou Yéri Camara.
Selon lui, « l’effort de recrutement de ressources humaines du ministère pour avoir des gynécologues dans cette zone risque de tomber à l’eau à cause d’un procureur qui cherche à se faire connaitre »