C’est la sixième semaine du mouvement de contestation populaire en Algérie, la révolution du sourire comme beaucoup d’internautes l’appellent. Beaucoup d’acquis sans vraiment faire de pas concrets, estiment les algériens. Ce sera le vendredi du refus de l’article 102 et de l’ingérence dans les affaires politiques de Gaïd Salah.
«C’est le peuple qui fixe l’agenda politique. Il dit ne pas reconnaître l’actuelle Constitution, y compris son article 102, car il souhaite le changement de tout le système. Il va continuer à manifester et mettre la pression sur le pouvoir jusqu’à son départ, ce qui représente pour moi la bonne solution pour le mouvement populaire», affirme Ouahid Benhalla, membre du bureau national du parti de gauche, le Mouvement démocratique et social (MDS).
La situation se complique davantage pour les partis au pouvoir qui n’arrivent toujours pas à trouver une issue favorable à leur crise existentielle, puisqu’il s’agit de leur maintien ou de leur départ définitif.
Cernés par le peuple et ses revendications radicales, ils s’accrochent à toute proposition émanant du peuple, des partis et des personnalités d’opposition ou même du chef d’état-major, Gaïd Salah. Ce dernier a appelé dans la semaine le Conseil constitutionnel à appliquer l’article 102 et, par conséquent, la vacation de la présidence, a été fortement suivi par ces derniers.
En dépit de tout cela, les citoyens, notamment sur les réseaux sociaux, se préparent d’ores et déjà pour la manifestation d’aujourd’hui. Slogan du jour : «Ni Bensalah ni Gaïd Salah», pour dire non à l’option de l’article 102 de la Constitution qui verra Abdelkader Bensalah propulsé Président par intérim.