Bon, il faut admettre que la gestion sobre et vertueuse que l’on nous promettait est devenue chimère depuis que celui qui a énoncé ce slogan s’est retrouvé en son Palais. La seule fois où il s’est rappelé de ce serment, c’était pour embastiller ses deux principaux adversaires de l’époque. La gestion sobre et vertueuse ne constitue donc plus un débat. Trop de scandales ont jalonné l’administration de nos finances sans que le Chef n’ordonne des poursuites. Il le ferait d’ailleurs que tout son cartel se retrouverait en prison.
Trop de concussions sont sans poursuites judiciaires. L’attribution de concessions d’exploration gazière et pétrolière à l’homme d’affaires controversé Frank Timis, mettant en cause le frère du Chef, l’affaire Prodac concernant 29 milliards, les 45 milliards d’armements qui puent un relent de gigantesque surfacturation, les travaux de réfection du Building administratif à 42 milliards pour un coût initial de 17 milliards, l’indemnisation plus que généreuse, et donc suspecte, d’Adama Bictogo pour les cartes d’identité biométriques… N’en jetons plus, la liste des scandales sous ce régime est longue comme un jour sans pain !
Mieux, un directeur d’établissement public épinglé par l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) — tu parles! — a été promu ministre. Et depuis quelques jours, de grands voleurs sont débusqués à travers la gestion des fonds Covid-19 par la Cour des comptes. Pendant qu’ils nous demandaient de rester chez nous et que l’on braquait des citoyens et des chefs d’entreprises pour participer à l’effort de guerre, une bande de salopards s’enrichissait. Hier, c’est celui qui a transformé son palais en banque et chez qui on a volé près d’un milliard, sans que le Proc n’ordonne une enquête, qui accusait une encombrante adversaire de corruption. Lui-même étant le supposé corrupteur. Il faut maintenant que ces malversations ne restent pas impunies. L’Assemblée nationale a l’impérieux devoir de faire la lumière sur ce scandale et tous les autres. Cela vaut mille motions de censure.
Par Kaccor, Le Témoin