Apparemment à court de concessions envers des manifestants en colère, le président algérien a annoncé qu’il allait démissionner avant la fin de son mandat, vers la fin du mois. Le service de presse officiel algérien a repris lundi la déclaration du bureau d’Abdelaziz Bouteflika.
Bouteflika démissionnerait « avant le 28 avril 2019 » après la prise de « décisions importantes », indique le communiqué. Il prendra « des mesures pour que les institutions de l’État continuent à fonctionner pendant la période de transition », a-t-il ajouté.
Des manifestations ont éclaté dans tout le pays en février après que le jeune homme de 82 ans eut annoncé sa décision de briguer un cinquième mandat lors des prochaines élections présidentielles.
Les manifestants disent désapprouver l’ancien système politique du pays, dominé par les vétérans de la guerre d’indépendance de 1954-1962 contre la France, parmi lesquels le président lui-même.
Les opposants ont également fait état de suspicions selon lesquelles le président aurait été maintenu au pouvoir pour protéger les mains de l’élite des forces armées et des entreprises.
Au fil des manifestations, Bouteflika a annoncé qu’il abandonnerait sa candidature à la réélection et introduirait des réformes visant à confier les affaires du pays à la « nouvelle génération ».