Yarga Sy, désigné comme l’homme qui aurait versé un mystérieux liquide sur Ousmane Sonko, a été déféré hier devant le parquet.
Selon Libération, Yarga Sy il devra faire face à une nouvelle information judiciaire pour «tentative d’assassinat et jet d’un liquide pouvant nuire à l’intégrité physique d’une personne» comme l’a annoncé le procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Ibrahima Bakhoum.
Le militant de Pastef est déjà placé sous mandat de dépôt par le doyen des juges pour atteinte à la sûreté de l’Etat, entre autres. Mais, il a été extrait de prison et entendu sur ce qui a été appelé «la tentative d’assassinat » d’Ousmane Sonko.
Entendu, il a affirmé avoir quitté Saly Portugal, où il habite, pour venir à Dakar, accompagner son leader Ousmane Sonko qui devait se rendre au tribunal. Confronté aux images, le montrant verser quelque chose au leader de Pastef, Yarga Sy a déclaré : «Je tenais une écharpe pliée et imbibée de vinaigre que j’ai remise à Ousmane Sonko. Il l’a récupéré avec sa main mais je ne sais pas s’il l’a utilisé».
Il soutient que lorsque le convoi du leader de Pastef est arrivé au niveau du rond-point de la station Elton de Mermoz, toujours escorté par la gendarmerie, Sonko était descendu de son véhicule afin de faire une déclaration à la presse pour dénoncer l’itinéraire de la Corniche que les gendarmes voulaient qu’il prenne.
Yarga Sy de poursuivre que, avisé par Ousmane Sonko, la foule a commencé par dire que le convoi passerait par l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar et non par la Corniche. Alors que la situation était tendue, les forces de sécurité ont lancé des grenades lacrymogènes avant de procéder à des arrestations.
Sous le feu de l’action, dit-il, étant donné qu’il était à quelques mètres du véhicule d’Ousmane
Sonko, il a aperçu Guy Marius Sagna ceinturer avec ses deux mains le leader de Pastef pour l’amener dans un véhicule.
Profitant de cette occasion, dit-il, et tenant une écharpe aux couleurs du drapeau du Sénégal, Yarga Sy a souligné avoir demandé à quelqu’un de verser du vinaigre pour se moucher avec.
Aussi, voyant qu’Ousmane Sonko avait les larmes à cause de la fumée des grenades lacrymogènes, il lui a remis l’écharpe trempée de vinaigre que ce dernier a récupéré avec sa main en lui faisant savoir que cela pouvait atténuer les impacts du gaz.
«S’il y’avais danger, je serai le premier exposé car je l’ai utilisé», jure-t-il, avant d’ajouter : «Je suis militant et responsable de Pastef à Sakal. Ce sont des personnes ne m’ayant pas reconnu derrière mon masque, qui ont avancé des arguments fallacieux. Ni Ousmane Sonko, ni Waly Bodian, le responsable de la sécurité, ne tiendront pas pareils propos.»