Le nouveau président par intérim de l’Algérie sera élu mardi 09 avril par le parlement du pays. Une information rapportée par l’agence de presse officielle APS samedi 06 avril.
La démission du président Abdelaziz Bouteflika de la tête de l’Algérie a été comme une victoire pour les manifestants qui contestaient son pouvoir. Cependant, ce départ a laissé un grand vide et les députés travaillent pour la mise en place d’un gouvernement intérimaire. Le parlement a donc prévu de procéder à l’élection mardi du président qui conduira la transition vers de nouvelles élections.
Bouteflika a mis fin mardi à 20 ans de pouvoir suite à un dernier coup de pouce de l’armée, après six semaines de manifestations appelant à des réformes démocratiques avec près de 60 ans de règne monolithique des vétérans de la guerre d’indépendance de 1954-1962 contre la France. En vertu de la constitution, les deux chambres de l’assemblée doivent confirmer officiellement la vacance de la présidence et élire un président de chambre haute pour diriger le pays de manière intérimaire pendant trois mois avant les élections, a rapporté Reuters.
L’actuel président de la chambre haute, Abdelkader Bensalah, va devenir président par intérim à partir de maintenant. Mais lui, à l’instar du Premier ministre Nouredine Bedoui et de Tayeb Belaiz, président du Conseil constitutionnel qui a officiellement reçu la démission de Bouteflika, font l’objet de pressions de la part des manifestants pour ne pas assumer l’intérim. Pour cause, ils sont perçus comme proches de Bouteflika. Les manifestants veulent un paysage politique complètement nouveau et ils considèrent les trois comme faisant partie d’une vieille garde qui a permis à Bouteflika de rester au pouvoir pendant 20 ans. Dans les semaines qui ont précédé la démission de Bouteflika, son entourage s’est affaibli du fait de la démission de plusieurs de ses proches alliés de postes d’influence dans la politique et les affaires.