Reportée à la demande des autorités maliennes, la visite de la délégation de la CEDEAO sera effective ce jeudi 29 septembre 2022. Le trio présidentiel envoyé par l’organisation sous-régionale sera à Bamako ce jeudi pour, surtout, discuter de la situation des 46 militaires ivoiriens encore détenus au Mali, avec les autorités de la transition.
A l’issue de son sommet extraordinaire tenu à New York à l’occasion de la 77è session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a décidé de l’envoi d’une délégation au Mali pour discuter avec les autorités de la transition, aux fins d’obtenir la libération des soldats ivoiriens encore détenus au Mali. La délégation composée des présidents Nana Akufo-Addo du Ghana, Macky Sall du Sénégal et Faure Gnassingbé du Togo devrait se rendre à Bamako, le mardi 27 Septembre.
Mais, quelques heures après la décision de la CEDEAO, le Mali a déclaré dans un communiqué, que « pour des contraintes d’agenda, la mission de haut niveau annoncée pour le mardi 27 septembre 2022 ne peut être que le jeudi 29 septembre ou le vendredi 30 septembre 2022 à Bamako. ».
Selon une source diplomatique, on apprend que le trio présidentiel de la CEDEAO sera à Bamako ce jeudi. Une fois au palais de Koulouba, les émissaires de l’organisation sous-régionale vont tenter d’obtenir la libération et sans condition des soldats ivoiriens arrêtés et inculpés au Mali.
Bien que les discussions s’annoncent houleuses, il faut souligner que la présence du président du Togo Faure Gnassingbé parmi les membres de la délégation des chefs d’État attendue à Bamako est plutôt bien vu par le gouvernement malien de transition qui parle d’un différend bilatéral et non sous-régional.
Bamako reste ferme
Faut-il le rappeler, à l’issue de son sommet, la CEDEAO a condamné l’arrestation des soldats ivoiriens par les autorités maliennes et a demandé leur libération immédiate.
Mais Bamako reste ferme sur sa position et n’entend pas se fier aux injonctions de la CEDEAO, mais plutôt aux conclusions qui seront issues du dialogue entamé entre Abidjan et Bamako, et dont le président Togolais Faure Gnassingbe en est le médiateur.