Selon le New York Times, le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane avait dit en 2017 à un proche conseiller, Turki Al-Dakhil, qu’il utiliserait « une balle » contre le journaliste saoudien s’il ne rentrait pas en Arabie saoudite et ne mettait pas en sourdine ses critiques à l’égard du régime.
Des révélations embarrassantes pour Riyad ont relancé jeudi le débat sur le rôle du prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, au moment où Donald Trump est de nouveau sommé par le Congrès américain de désigner et punir les responsables.
Selon le New York Times, le jeune et puissant dirigeant du royaume, surnommé « MBS », avait dit en 2017 à un proche conseiller, Turki al-Dakhil, qu’il utiliserait « une balle » contre le journaliste saoudien s’il ne rentrait pas en Arabie saoudite et ne mettait pas en sourdine ses critiques à l’égard du régime. Cette conversation, qui date de septembre 2017, soit un an avant le meurtre, a été interceptée par le renseignement américain, rapporte le quotidien, citant des responsables américains et étrangers.
Pour rappel le 2 octobre, Jamal Khashoggi, qui collaborait notamment avec le Washington Post et résidait aux Etats-Unis, a été tué et démembré dans le consulat de son pays à Istanbul par un commando d’agents saoudiens venus depuis Riyad.