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Algérie: Le général Ahmed Gaïd Salah n’est plus

Une nouvelle à laquelle personne ne s’attendait. En effet, selon l’agence Algérie Presse Service, le général Ahmed Gaïd Salah, à la tête du pays depuis le retrait d’Abelaziz Bouteflika, est décédé aujourd’hui d’une crise cardiaque. Âgé de 79 ans, il laisse derrière lui une Algérie en crise et, de fait, beaucoup d’incertitudes.

Personnage central de la vie sociale algérienne, Gaïd Salah est entré dès 1962 au sein du paysage politique national. Poussant Bouteflika à la retraite à la suite des manifestations montres réclamant son départ après l’annonce de sa candidature à un cinquième mandat consécutif, Gaïd Salah a ensuite assuré la gestion du pays jusqu’à ce que de nouvelles élections soient organisées. Véritable rempart et défenseur de la première heure du « bouteflikisme », ce dernier a tenu à ce que l’Algérie sorte rapidement de la crise.

Pour beaucoup de citoyens en revanche, sa gestion du pays est controversée. Dirigeant à la main de fer, il a été accusé d’avoir contenu les manifestants et entravé certaines libertés, notamment celle de la presse. Il comptait probablement se mettre en retrait de la vie politique à la suite de l’élection d’Abdeljamid Tebboune, le 12 décembre dernier. Une élection contestée, notamment marquée par une abstention record.

Un décès qui relance la contestation ?

Pour des milliers de manifestants, les candidats s’étant présentés revendiquaient tous l’héritage de Bouteflika. Problème, la rue réclame un renouveau total du paysage politique et n’a donc pas supporté d’avoir à composer avec des représentants de l’ancien régime. Le départ de Gaïd Salah pourrait d’ailleurs pousser ces derniers à continuer à se réunir afin d’accentuer la pression sur le pouvoir en vue d’obtenir gain de cause.

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