Ce 19 avril, l’Algérie connaît son 9e vendredi consécutif de mobilisation. Les manifestants restent très hostiles aux propositions du pouvoir. Certains préparaient déjà cet « acte 9 » dans la soirée du 18 avril à Alger.
Le gouvernement tente malgré tout de répondre aux protestations. Tayeb Belaiz, le président du Conseil constitutionnel, a démissionné mercredi 17 avril. Dans un discours prononcé plus tôt, le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah a répété qu’il protégerait les manifestants de toute violence, soulignant les désaccords entre l’armée et les forces de l’ordre. Le président par intérim Abdelkader Bensalah n’a quant à lui rien cédé, il a annoncé des consultations politiques afin de mettre en place une commission de surveillance des élections.
La date de l’élection présidentielle algérienne a été fixée au 4 juillet 2019. Les candidats ont jusqu’au 19 mai pour déposer leur dossier. Pour l’heure une seule personne a fait savoir son intention de se présenter : l’ancien général Ali Ghediri. Mais l’ampleur du mouvement de contestation pourrait remettre en cause le calendrier fixé par le pouvoir politique, illégitime aux yeux de beaucoup d’Algériens.