Je conseillerais aux leaders de l’opposition, de traiter avec beaucoup de discernement la stigmatisation de la zone nord de notre pays. Ne voient-ils pas qu’ils reçoivent, en retour, des inquisitions malveillantes sur la zone sud ?
Au regard de l’actualité post-électorale et au retard, incompréhensible, de la proclamation de résultats pourtant connus de tous, il est vital que tous les citoyens restent vigilants et mobilisés pour que la politique politicienne ne nous précipite pas dans le chaos.
À cet égard, je conseillerais aux leaders de l’opposition, de traiter avec beaucoup de discernement la stigmatisation de la zone nord de notre pays. Ne voient-ils pas qu’ils reçoivent, en retour, des inquisitions malveillantes sur la zone sud du pays ? À ce jeu là, c’est le pays tout entier qui risque de s’embraser !
Par ailleurs, certains « éditorialistes », usés et dépassés par l’accélération du temps du monde, retrempent leurs plumes desséchées dans l’encre de fiel de leurs ressentiments à peine voilés…Ils se cherchent une nouvelle virginité, veulent s’offrir un bain de jouvence fût-il ensanglanté…
Allons donc !
Au sujet du Fouta plus précisément, si les faits dénoncés sont avérés, il revient aux états majors politiques d’établir, avec précision, les défaillances de l’administration locale qui n’est pas, loin s’en faut, composée que de « hal pulaar »… Au lieu de laisser des ignares malfaisants distiller des bribes d’informations tendancieuses, les hommes politiques, au sens le plus noble du terme, doivent prendre leurs responsabilités et produire des dossiers en béton en vue des recours à venir.
Et cela relève de l’urgence patriotique.
À nous ! Voici mon cri du cœur : évitons de plonger dans le piège du débat subliminal sur les différences ethniques et le régionalisme ! Des forces obscures, aux desseins inavouables tentent, depuis fort longtemps, d’utiliser des méthodes éprouvées dans d’autres pays africains : diviser, sur des bases ethniques et régionales les forces vives d’une nation, pour mieux s’emparer de ses richesses et retarder la prise de conscience des véritables enjeux ! Le Sénégal avait su se préserver de ces spasmes morbides, par le raffinement de son projet de vivre-ensemble, enraciné dans des valeurs religieuses, spirituelles et culturelles ante-coloniales.
Ne retournons donc pas sur nos pas !
Montrons-nous dignes des ancêtres fondateurs de ce magnifique pays !
Je suis, avec beaucoup d’attention, toutes les insinuations perfides et malintentionnées, en cours sur les réseaux sociaux. Je vois les plumitifs, et autres experts autoproclamés produire, sur commande (?) des articles qui assombrissent l’avenir mais ne l’éclairent pas.
Les lignes qui se dessinent sont donc grossières, et si prévisibles, que les services de renseignements de l’État ne devraient pas être débordées pour anticiper, circonscrire et neutraliser les tentatives d’empoisonnement de notre tissu social.
Le pouvoir quant à lui, a la responsabilité pressante, hors des enjeux politiciens de l’heure, de maintenir la paix et la sécurité pour tous. Il doit constater sans délais la réduction de sa majorité parlementaire et en tirer toutes les conséquences. Perdre une élection n’est pas une infamie ! Mal gérer les conséquences qui en découlent peut s’avérer périlleux…
En vérité, les dernières consultations électorales ont été gagnées par le peuple sénégalais sans couture, attaché à son modèle de vivre-ensemble ! La volonté des électeurs qui se sont exprimés a, manifestement dépassé les calculs politiciens à court terme.
Ne nous trompons donc pas de diagnostic !
Il nous faut, à mon sens, créer un outil de veille efficace et opérationnel pour ne pas que la victoire des forces de progrès soit ensevelie par des manœuvres réactionnaires. D’où qu’elles puissent venir !
Sur ce chantier, j’appelle tous ceux qui n’ont comme souci que de préparer l’avenir de nos enfants dans ce si beau pays.
Vigilance !
PAR AMADOU TIDIANE WONE