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SENEGAL: Ousmane Tanor Dieng, le parcours d’un homme d’Etat

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SENEGAL: Ousmane Tanor Dieng, le parcours d'un homme d'Etat

La classe politique sénégalaise traverse un des moments les plus difficiles. Et ce lundi 15 juillet 2019 restera à jamais dans les écrits de l’histoire du pays. En effet, il s’agit de la disparition du président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), Ousmane Tanor Dieng  à Bordeaux (France) des suites d’une longue maladie. Ousmane Tanor Dieng est un homme politique sénégalais, né le 2 janvier 1947 à Nguéniène et mort le 15 juillet 2019 à Bordeaux.

Parcours d’un administrateur

Ousmane Tanor Dieng a obtenu sa licence en droit à l’université de Dakar (option Relations internationales) et un DES en droit public. Il est également diplômé de l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM), option Diplomatie, et de l’École supérieure des travaux publics (ESTP).

C’est en 1976 qu’il commence son service au sein de l’administration sénégalaise où il occupe successivement les fonctions de conseiller chargé des affaires internationales au ministère des Affaires étrangères (1976-78), conseiller diplomatique auprès du président Léopold Sédar Senghor (1978-81), puis auprès du président Abdou Diouf (1981-88). En 1988, il est nommé directeur de cabinet, puis ministre-directeur de cabinet auprès du président Diouf, poste qu’il occupera jusqu’en 1993, année où il est nommé ministre d’État, ministre des services et des affaires présidentiels.

Au sein du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng est membre du bureau politique dès 1988. En 1995, il est secrétaire général de la coordination départementale de Mbour, de l’union des coordinations de Mbour et de l’union régionale de Thiès. C’est en mars 1996 qu’il est nommé premier secrétaire du Parti socialiste et secrétaire national aux relations internationales.

Parallèlement à ses fonctions au Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng est, depuis septembre 1996, vice-président de l’Internationale socialiste.

Membre du bureau politique du Parti Socialiste dès 1988, c’est en 1995 qu’il est élu secrétaire général de la coordination départementale de Mbour et de l’Union régionale de Thiès.

La Présidence, un rêve qui ne sera jamais réalisé

Secrétaire général du Parti socialiste sénégalais, formation qui, au travers des anciens présidents de la République Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf, a gouverné le pays de 1960 à 2000, il se présente à l’élection présidentielle du 25 février 2007, pour laquelle il était présenté, durant la campagne électorale, comme l’un des seuls candidats, avec l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, à pouvoir réellement « menacer » la réélection du président sortant Abdoulaye Wade.

Ayant remporté, selon les résultats définitifs du premier tour de scrutin proclamés le 11 mars 2007 par le Conseil constitutionnel, 464 287 voix, soit 13,56 % des suffrages exprimés, il conteste en vain la validité du scrutin, qui a vu la réélection du président Wade dès le premier tour.

Ousmane Tanor Dieng est l’un des candidats en lice pour l’élection présidentielle sénégalaise de 2012. Il récolte 13,56 % des voix au premier tour, et appelle à voter pour Macky Sall contre Abdoulaye Wade.

Formation académique et diplômes obtenus

  • Diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) (Option Diplomatie)
  • Diplômé de l’Ecole Nationale des Travaux Publics
  • Diplôme d’Etudes Supérieures (D.E.S.) : Droit public
  • Licence en Droit : Option Relations internationales

Fonctions administratives

  • Député à l’Assemblée Nationale,
  • Président du Groupe parlementaire Socialiste
  • Ministre d’Etat, Ministre des Services et des Affaires Présidentiels
  • Directeur de Cabinet, puis Ministre Directeur de Cabinet du Président Abdou Diouf
  • Conseiller diplomatique du Président Abdou Diouf
  • Conseiller diplomatique du Président Léopold Sédar Senghor
  • Conseiller chargé des Affaires internationales au Ministère des Affaires étrangères (Division Afrique, Division ONU, Secrétariat Général)

Fonctions politiques

  • Membre de la Commission « Ethique » de l’Internationale Socialiste
  • Vice-Président de l’Internationale Socialiste & Président du Comité Afrique
  • Secrétaire Général du Parti Socialiste du Sénégal
  • Secrétaire National aux Relations internationales
  • Secrétaire Général de l’Union Régionale P.S. de Thiès
  • Secrétaire Général de l’Union des Coordinations P.S. de Mbour
  • Secrétaire Général de la Coordination Départementale PS de Mbour
  • Secrétaire Général de la Section P.S. de Nguéniène
  • Secrétaire Général du Comité P.S. Las-Palmas à Nguéniène
  • Membre du Bureau Politique du Parti Socialiste

Ousmane Sonko: «Il nous faut une élite décomplexée»

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PRESIDENT OUSMANE SONKO

Pierre Atépa Goudiaby a initié un projet dénommé « la nouvelle route de l’Acier et de l’Aluminium ». Ledit projet vise à renforcer les capacités industrielles en Afrique notamment dans la sous-région, afin de se mettre sur les rails du développement.

Ce vendredi 24 mai, la cérémonie du lancement de cette nouvelle initiative, s’effectuait avec la présence de plusieurs acteurs politiques, dont Ousmane Sonko. Ce dernier trouve ce projet très intéressant dans la mesure où il permet à l’Afrique de se « décomplexer » et de tendre vers le « développement.« Nous aurons à porter cette dynamique pour contribuer à nous décomplexer et sortir de cette mentalité du dominé pour se lancer vers le développement », a déclaré le leader de PASTEF/les patriotes. Par ailleurs, Ousmane Sonko estime « qu’en matière de soutien ou d’accompagnement dans ce projet, l’État doit montrer son impact en s’impliquant dans les enjeux d’ordre national. »

Me Mbaye Gueye très furieux contre Me Sidiki Kaba

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C’est à croire que l’affaire Khalifa Sall n’a pas encore fini de révéler tous ses secrets. Alors que l’ex-maire de Dakar est jugé et condamné dans le cadre de l’affaire dite de la Caisse d’avance de la Municipalité, le Bâtonnier de l’ordre des avocats a fait ce jeudi, une révélation surprenante. Notamment concernant le retard sur l’application de l’Article 5  Règlement n°5 de  l’Uemoa.

Me Mbaye Guèye accuse l’ancien ministre de la Justice, Sidiki Kaba d’être à l’origine de «ce désordre judiciaire». D’après lui, il a essayé de «gagner du temps dans l’application de ce règlement, prétextant vouloir introduire une réforme du code de procédure pénale».Me Mbaye Guèye rappelle que «lorsque Khalifa Sall a été convoqué, il a été mis dans une salle et lorsque son avocat, Me El Hadji Diouf est arrivé, il a été empêché de le voir. Or, poursuit-il, «ne pas dire à l’accusé qu’il a droit à un avocat, entraîne la nullité de la procédure, à plus forte raison ne pas lui commettre un avocat». C’est comme ce qui s’est passé avec le cas  Thione Seck. Le juge du tribunal correctionnel de Dakar a prononcé, jeudi dernier, l’annulation de toute la procédure relative à l’affaire des faux billets pour laquelle il était jugé, informe actusen. Le Magistrat Maguette Diop a rendu ce jugement, en application du règlement n° 05 de l’Uemoa du 25 septembre 2014, relativement aux nouvelles compétences de l’avocat, exigeant que les prévenus soient assistés d’un avocat.

7 TV: Adja Astou présente ses excuses à la communauté Pulaar

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Après les propos d’une extrême gravité à l’endroit des Toucouleurs, Adja Astou, principale concernée et sa directrice générale et le personnel de la 7 TV demandent pardon à l’ensemble de la communauté blessée par cette énormité.

Pour rappel Adja Astou Cissé, a dérapé grave. Elle a commis l’erreur d’avancer que le viol est plus fréquent chez la communauté pulaar (les al-pulhars). Les faits se sont déroulés avant-hier. Face à cet état de fait, la directrice générale Maimouna Ndour Faye sera convoquée ce samedi à la Dic afin d’apporter des explications sur les propos tenus par l’une de ses employés.

Thiantacounes: Serigne Saliou Thioune convoque à Mermoz et Aida Diallo à Médinatoul Salam

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Succession de Cheikh Béthio Thioune: Le Khalife des Mourides a fait son choix

La guerre de succession chez les Thaintacounes est loin de s’estomper malgré l’intronisation de Serigne Saliou Thioune comme guide des Thaintacones par le Khalife des mourides.

Selon L’Observateur, le fils aîné du défunt, Serigne Saliou Thioune Gueule Tapée convoque, aujourd’hui à Mermoz, une importante rencontre avec les talibés pour les entretenir de l’héritage du Cheikh et de sa feuille de route.

Dans le même temps, souligne le journal, Sokhna Aïda Diallo, qui jouit d’une aura indéniable auprès des disciples de son défunt époux, compte battre, elle aussi, le rappel de ses troupes dans le fief des Thiantacounes, à Médinatoul Salam, dans le département de Mbour.

France: Un sénégalais retrouvé mort et pendu

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Le corps sans vie de Mamadou Kébé, 38 ans, a été retrouvé pendu au bout d’une corde, sur une aire de jeu du parc Aimé-Césaire à Corbeil-Essonnes, en France. La découverte macabre a eu lieu vendredi dernier, renseigne Libération.

Mamadou Kébé a été cité à plusieurs reprises dans le dossier concernant les achats de voix supposés, lors des élections municipales de 2009 et 2010, à Corbeil-Essonnes. Sénégalais d’origine, il avait bénéficié de plusieurs «dons» de Serge Dassault, maire de Corbeil jusqu’en 2008.

La justice Française s’interrogeait si cet argent, plus d’un million d’euros, a pu servir à acheter des votes pour faire élire Jean-Pierre Bechter, proche de Dassault, au poste de maire de Corbeil. Le milliardaire, décédé le 28 mai dernier, disait lui avoir donné 1,2 million d’euros pour qu’il cesse de le harceler lui et sa famille.

Originaire du quartier des Tarterêts, Kébé était parvenu à pirater la messagerie téléphonique de Serge Dassault et avait ainsi eu accès, à l’époque, aux messages laissés par certains ministres tels que Brice Hortefeux ou Jean-François Copé. Il avait été mis en examen pour tentative d’extorsion de fonds et appels malveillants.

Kébé serait rentré ruiné de Belgique pour vivre à Tarterêts. La piste du suicide est plus plausible, indique Libération. Une enquête a été ouverte afin de déterminer les causes de la mort. Il sera procédé à une autopsie du corps. 

Le Tribunal de la CEDEAO : l’État n’avait pas violé les droits de l’opposant Ousmane Sonko,

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Le Sénégal n’a pas violé les droits d’Ousmane Sonko, estime le Tribunal de la Cédéao. Cette décision compromet ses chances de participer à l’élection présidentielle de 2024.

La Cour de justice de la Cédéao a jugé, ce vendredi, que l’État sénégalais n’avait pas violé les droits de l’opposant emprisonné Ousmane Sonko, une décision qui compromet ses chances de participer à l’élection présidentielle de 2024. « Le Sénégal n’a violé aucun de ses droits », a affirmé la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à Abuja, la capitale nigériane. Cette décision intervient le jour où à Dakar, la Cour Suprême doit statuer sur la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales en vue du scrutin de 2024.

5 questions pour comprendre ce qu’est la Cour de Justice de la CEDEAO

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La Cour de Justice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a jugé, ce 17 novembre 2023, « qu’aucun des droits de monsieur Ousmane Sonko n’a été violé et l’a débouté de ses demandes » selon Me Siré Clédor Ly, l’un des avocats de l’opposant sénégalais.

La décision de la cour de Justice de la CEDEAO était très attendue, car, la candidature de l’opposant sénégalais à la présidentielle de février 2024 dépend de sa réintégration sur les listes électorales. Au Sénégal, la Cour suprême du pays doit se prononcer ce vendredi sur la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes électorales.

C’est quoi la Cour de Justice de la CEDEAO ?

Initialement conçu comme le «Tribunal de la Communauté » dans le traité de 1975, la Cour de Justice de la Communauté de la CEDEAO (CJCC) est la suite d’un Protocole de 1991 adopté par les chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO. La CJCC est actuellement établie par les articles 6 et 15 de la version révisée du Traité de 1993 de la CEDEAO.

Le mandat de la Cour est d’assurer le respect de la loi et des principes d’équité ainsi que l’interprétation et l’application des dispositions du Traité révisé et de tous les autres instruments juridiques subsidiaires de la Communauté.
La CJCC a des compétences sur le plan du contentieux, elle a des compétences consultatives et arbitrales.

La Cour examine les cas de manquement des États membres à leurs obligations en vertu du droit communautaire. Elle est compétente pour statuer sur tout litige relatif à l’interprétation et à l’application d’actes de la Communauté.

La Cour statue sur les litiges entre les institutions de la Communauté et leurs fonctionnaires et est compétente pour connaître des affaires concernant la responsabilité pour ou contre la Communauté.
La Cour apprécie la légalité des règlements, directives, décisions, et autres instruments juridiques subsidiaires adoptés par la CEDEAO.
Suite à des modifications apportées à son Protocole original dans le Protocole complémentaire de la Cour de 2005, la compétence de la CJCC est maintenant étendue pour couvrir les cas de violations portant sur les droits de l’homme dans les Etats membres de la CEDEAO.

Plus de 85 % des cas conclus par la CJCC dès décembre 2009 étaient liés aux allégations de violations des droits de l’homme au sein des États membres de la CEDEAO.

Qui composent la Cour de Justice de la CEDEAO ?

La Cour est composée de juges indépendants, choisis parmi des personnes de haute valeur morale, ressortissants des États membres, possédant les qualifications requises dans leurs pays respectifs pour occuper les plus hautes fonctions juridictionnelles, ou qui sont des jurisconsultes de compétence notoire en matière de droit international et nommés par la conférence des chefs d’État.

Selon l’article 03 de son protocole, La CJCC est composée de sept (07) membres dont deux ne peuvent être ressortissants du même État Membre. Les membres de la cour élisent en leur sein un Président et un Vice-président qui agissent en cette qualité pendant une période de trois (03) ans.
L’article 04 précise que les membres de la Cour sont nommés pour une période de cinq (5) ans. Leur mandat ne peut être renouvelé qu’une seule fois pour une autre période de cinq (5) ans seulement. Toutefois, pour les membres de la Cour nommés pour la première fois, le mandat de trois (3) membres expire au bout de trois (3) ans et celui des quatre (4) autres membres au bout de cinq (5) ans « .
La CJCC est actuellement présidée par le juge ghanéen Edward Amaoko Assante. Le juge Gberi-bè Ouattara de la Côte d’Ivoire est son vice-président.

Qui peut saisir la Cour de justice de la CEDEAO ?

La Cour de Justice de la CEDEAO est la juridiction principale de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Elle peut être saisie par les ressortissants des États membres ou des particuliers en cas de violation des droits humains sur le territoire d’un État de cette communauté et ou pour avis consultatifs.

La Cour peut donc être consultée par tous les États membres, l’Autorité des Chefs d’État et de gouvernement et des autres institutions de la CEDEAO; des personnes physiques et morales, pour tout acte de la Communauté, qui viole leurs droits; le personnel de l’une des Institutions de la CEDEAO; les personnes victimes de violation des droits de l’homme commises dans un État membre; les tribunaux nationaux ou toutes parties à une affaire, lorsque de tels tribunaux ou parties demandent que la Cour de la CEDEAO interprète, pour des raisons préliminaires, la signification d’un instrument juridique de la Communauté.

La Cour applique le traité, les conventions, protocoles et règlements adoptés par la Communauté et les principes généraux du droit énoncés à l’article 38 du Statut de la Cour internationale de Justice.
Les décisions de la Cour ne sont pas susceptibles d’appel, sauf en cas de demande de révision par la Cour. Les décisions de la Cour peuvent également être soumises à l’objection de la part des tiers ; elles sont contraignantes et chaque État membre doit indiquer l’autorité nationale compétente chargée de l’exécution des décisions de la Cour.

Quelles sont les forces de la CJCC ?

L’existence même de la Cour de Justice de la Communauté-CEDEAO est une force souligne le Juriste et Expert en Droit de l’Homme, Serge PRINCE AGBODJAN.  »Cette Cour est fonctionnelle et rend des décisions » précise le juriste qui rappelle que la Cour a, déjà, dans plusieurs affaires, fait preuve de sévérité à l’encontre des États qui piétinent les Droits de l’Homme.
On peut citer entre autres, l’arrêt N° ECW/CCJ/JUD/06/13 en date à Abuja (NIGERIA) du 03 Juillet 2013 rendu par la Cour de Justice de la Communauté-CEDEAO condamnant le TOGO à payer d’une part, au sieur Kpatcha GNASSINGBE et ses co-condamnés la somme de 3.000.000 FCFA pour certains et d’autre part, 20.000.000 FCFA à d’autres.

Selon la CJCC, Kpatcha Gnassingbé, le frère de l’actuel président du Togo Faure Gnassingbé, qui a été jugé pour tentative de coup d’Etat, n’a « pas eu droit à un procès équitable » et qu’il convenait de « réparer cette injustice ».

Les forces de la Cour ne s’arrêtent pas à son existence.

Selon le Juriste et Expert en Droit de l’Homme, Serge PRINCE AGBODJAN, l’une des particularités de la Cour de Justice de la communauté-CEDEAO est d’avoir institué une procédure accélérée pour les dossiers requérant urgence.
Cette procédure siège à l’article 59 du Règlement de la Cour de Justice de la communauté-CEDEAO aux termes duquel « A la demande soit de la partie requérante, soit de la partie défenderesse, le Président peut exceptionnellement, sur la base des faits qui lui sont présentés, l’autre partie entendue, décider de soumettre une affaire à une procédure accélérée dérogeant aux dispositions du présent règlement, lorsque l’urgence particulière de l’affaire exige que la Cour statue dans les plus brefs délais ».

Il en résulte que toutes les fois qu’il y a urgemment lieu de mettre fin à une violation des Droits de l’Homme, la procédure accélérée peut être adoptée.

Mais, pour le Juriste et Expert en Droit de l’Homme Serge PRINCE AGBODJAN, la force majeure de la Cedeao est relative à la question de l’épuisement des recours.
Contrairement à d’autres juridictions internationales investies de la mission de protection des Droits de l’Homme, la Cour de Justice de la communauté-CEDEAO reste compétente à connaître des cas de violation des Droits de l’Homme indépendamment de tout épuisement préalable des voies de recours internes.

En d’autres termes, un justiciable ayant porté son différend par-devant une juridiction nationale qui n’a pas encore statué est recevable à déférer le même litige par-devant la Cour de Justice de la communauté-CEDEAO à la seule condition que ses Droits de l’Homme aient été foulés aux pieds et qu’il n’ait saisi une autre juridiction internationale compétente pour le même objet, conformément aux dispositions de l’article 10 du Protocole additionnel portant amendement du Protocole N°A/P.1/7/91[9] relatif à la Cour de Justice de la Communauté.

Quelles sont les limites de la Cour de Justice de la Cedeao ?

La juridiction communautaire a des insuffisances souligne le Juriste et Expert en Droit de l’Homme Serge PRINCE AGBODJAN.
Il évoque entre autres l’absence de texte permettant la récusation des membres de la Cour de Justice de la Communauté-CEDEAO. Selon lui,  »il est seulement dit dans le protocole que si un État est en cause, le juge de cet État ne participe pas à l’audience ». Cela n’est pas suffisant assure le Juriste.

L’article 22-3 du Protocole relatif à la Cour de Justice de la Communauté-CEDEAO dispose que « Les Etats membres et les institutions de la communauté sont tenus de prendre sans délai toutes les mesures nécessaires de nature à assurer l’exécution de la décision de la Cour », mais force est de constater que certains Etats n’exécutent pas les décisions de la CJCC.

 »L’absence de texte pour contraindre efficacement tous les États membres à exécuter les décisions est l’une des limites de la Cour », analyse le Juriste.
 »Quand les Etats signent des traités c’est une affaire de respect que l’Etat se donne », ajoute l’Expert en Droit de l’Homme Serge PRINCE AGBODJAN.

Pour lui,  »il est assez difficile de contraindre un État » mais il suggère entre autres l’accès à des financements des États membres par le respect des décisions de la Cour.
Il revient surtout dit-il aux sociétés civiles et aux politiques des différents pays de mettre pression pour amener l’État à respecter ses engagements à l’international.

Sycfreed Mawoulé Djènoukpo

France : Pas de régularisation des sans papiers, suppression de l’AME, expulsions, droit du sol,

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France, Projet de loi Immigration : Les sénateurs et sénatrices ont largement durci le texte proposé par le gouvernement. Il sera étudié par les députés à partir du mois de décembre.

Un texte durci « qui n’est pas tout à fait celui du gouvernement ». Les sénateurs et sénatrices ont adopté par 210 voix pour et 115 voix contre, mardi 14 novembre le projet de loi immigration, qu’ils ont largement amendé la semaine dernière.  Après cinq jours et quatre nuits de débats parfois houleux, la majorité sénatoriale de droite et du centre est parvenue à donner à cette réforme sensible un sérieux tour de vis pour en faire un outil de « fermeté ». « Je suis heureux que ce texte (…) soit adopté », même s’il « n’est pas totalement celui du gouvernement », s’est félicité vendredi le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur BFMTV.

L’issue positive du vote au Sénat ne laisse que peu de doute, depuis que Les Républicains (LR) et le groupe centriste, largement majoritaires, se sont accordés sur l’ensemble des dispositions. Le texte sera débattu à partir du 11 décembre à l’Assemblée nationale, où il devrait être à nouveau amendé, notamment par l’aile gauche du camp macroniste, qui cherche à rééquilibrer le texte. En attendant, franceinfo fait le tour des principales mesures du projet de loi voté au Sénat.

La suppression de l’Aide médicale de l’Etat

Les sénateurs ont voté pour la suppression de l’Aide médicale de l’Etat (AME), une mesure à laquelle le gouvernement est opposé. Ce dispositif d’accès aux soins, réservé aux étrangers en situation irrégulière en France depuis plus de trois mois, permet une prise en charge à 100% des soins médicaux et hospitaliers, financée par l’Etat. La décision a provoqué l’indignation des élus de gauche, ainsi que de nombreux professionnels de santé et d’associations. A la place de l’AME, les sénateurs ont voté la création d’une aide médicale d’urgence, réduite à un socle recentré sur les maladies graves, les soins liés à la grossesse, les vaccinations et les examens de médecine préventive.

La modification des règles entourant la perception des allocations

Tout comme la suppression de l’AME, cette mesure a été décriée par la gauche. Selon le texte des sénateurs, les étrangers en situation régulière devront désormais justifier de cinq ans de résidence, contre six mois à l’heure actuelle, pour pouvoir bénéficier de certaines allocations, comme l’aide personnalisée au logement (APL) ou les allocations familiales. Il s’agit « d’une disposition anti-appel d’air », s’est justifié le corapporteur centriste, Philippe Bonnecarrère, mardi, selon Public Sénat.

La suppression de l’article concernant les régularisations dans les métiers en tension

L’article 3 du texte initial proposait de régulariser de « plein droit » les personnes en situation irrégulière travaillant dans des « métiers en tension », c’est-à-dire où la main d’œuvre manque. Les sénateurs LR ont voté sa suppression et son remplacement par un article 4 bis. Ce dernier prévoit que les travailleurs sans papiers exerçant dans des métiers en tension puissent obtenir un titre de séjour d’un an de façon « exceptionnelle ». Cet article conserve une des caractéristiques de la proposition du gouvernement : la demande pourra être déposée par le travailleur, sans l’accord ou l’aval de l’employeur. La régularisation sera délivrée par le préfet. Gérald Darmanin a jugé « acceptable » le nouvel article voté par les sénateurs, en revanche mal accueilli par l’aile gauche de la majorité. Le député Renaissance Sacha Houlié à promis dans Le Figaro le rétablissement de l’article 3 par les députés.

La simplification des expulsions pour les étrangers dangereux

Le débat sur l’expulsion des personnes étrangères condamnées et sous obligation de quitter le territoire (OQTF) fait rage depuis l’attentat d’Arras en octobre. Le texte initial prévoyait de supprimer la plupart des protections contre l’expulsion qui profitent à certains immigrés, notamment les personnes arrivées en France avant l’âge de 13 ans ou présentes sur le territoire depuis plus de vingt ans. Ces dispositions ont été largement durcies par les sénateurs, rapporte Public Sénat. Un amendement, déposé par le gouvernement, ajoute les auteurs d’une « violation délibérée et d’une particulière gravité des principes de la République » aux personnes concernées par ces possibilités d’expulsion.

Une réforme du système d’asile

Avec son texte, le gouvernement cherche à accélérer les procédures de demande d’asile, mais aussi à expulser plus rapidement les personnes sous OQTF. Le projet de loi voté par les sénateurs permettra ainsi la création de guichets « France Asile » dans les préfectures, dans lesquels le demandeur d’asile fera toutes ses démarches. Les sénateurs ont par ailleurs voté un amendement visant à délivrer une OQTF dès le rejet d’une première demande d’asile et ont drastiquement réduit le nombre de procédures permettant de contester une expulsion.

La délivrance d’un titre de séjour conditionné au respect des principes de la République

Le projet de loi vise à modifier le Code du droit de séjour et d’asile. L’article 13 propose ainsi de conditionner la délivrance d’un titre de séjour au respect « des principes de la République ». Pour éviter une censure du Conseil constitutionnel, le gouvernement définit ces principes comme « la liberté personnelle, la liberté d’expression et de conscience, l’égalité entre les femmes et les hommes, la dignité de la personne humaine, la devise et les symboles de la République au sens de l’article 2 de la Constitution ».

La remise en cause du droit du sol et la limitation du rassemblement familial

Les sénateurs de droite ont supprimé mercredi l’automaticité du droit du sol, rapporte Le Monde. Alors qu’aujourd’hui, les enfants nés sur le territoire français de parents étrangers obtiennent la nationalité de façon automatique à 18 ans, le projet de loi prévoit qu’ils soient obligés de « manifester [leur] volonté » pour obtenir la nationalité. De quoi choquer de nombreuses associations et syndicats, qui ont envoyé un courrier à la Première ministre.

Le Sénat a également limité les possibilités de regroupement familial pour les personnes étrangères, en faisant passant la durée de séjour sur le territoire requis pour faire cette demande de 18 à 24 mois et en modifiant les conditions de ressources.

Des titres de séjour pour les sans-papiers victimes de marchands de sommeil

C’est la seule victoire de la gauche, minoritaire à la chambre haute. Les sénateurs ont adopté un amendement du communiste Ian Brossat, qui propose de donner un titre de séjour aux sans-papiers victimes de marchands de sommeil une fois qu’ils ont porté plainte. La proposition a reçu un avis favorable de la part du ministre de l’Intérieur, rapporte Public Sénat.

 

Immigration clandestine : Le redémarrage d’une usine textile à Louga

 

Françafrique : Nous sommes tous KIDALOIS !

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La France, flanquée de ses supplétifs terroristes et onusiens, est définitivement boutée de notre pays !
KIDAL outragé,
KIDAL brisé,
KIDAL martyrisé,
*Mais KIDAL LIBÉRÉ* !
Libéré par *lui-même*,
Libéré par *son peuple*,
Avec le concours des *FAMa*,
Avec l’appui du *Mali tout entier*,
C’est-a-dire du *Mali qui se bat*,
C’est-à-dire du *Mali indivisible*,
C’est-à-dire du *Mali ETERNEL* !
La France écrivait le scénario et fixait l’agenda du Sahel depuis plus d’un siècle… ça n’est plus le cas !
Le Sahélien ne veut plus être le figurant dans un film dont il n’écrit pas le scénario.
La libération de Kidal en est la preuve. Elle est aussi le triomphe du Bien contre le Mal, celui de la destruction du Sahel planifiée par le trio infernal *Sarko-Hollando-Macronien*
N’en déplaise à leur inspirateur colonialiste Charles De Gaule, que nous paraphrasons ici sans modération malgré l’acte raciste infligé aux soldats noirs auxquels le défilé de la victoire. a été refusé en 1945 à Paris.
*Les Français* ont savouré en 1945 leur victoire contre les *nazis allemands* dans le mépris total des soldats noirs qui ont pourtant abondamment versé leur sang pour sauver la France : _80.000 soldats maliens sont allés au secours de la France_
78 années plus tard,
*Les Maliens* savourent à leur tout en 2023, leur victoire contre les *prédateurs français* dans un esprit de partage avec tous les Sahéliens qui n’ont que trop enduré l’enfer de la *récidive coloniale*
Cette victoire du peuple malien *par lui-même et seulement par lui-même*, au delà de l’expression d’une souveraineté retrouvée, expose à la face du Monde le caractère *d’Etat pompier-pyromane* de la France Sarko-Hollando-Macronienne.
Déjà l’an dernier au 1er novembre, nous avions largement dénoncé la *duplicité* de Paris dans notre publication _ »L’INVASION FRANÇAISE »_ jointe au présent post.
Nous sommes tous KIDALOIS,
Dans un MALI INDIVISIBLE et ETERNEL !
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@modibokeita
14 novembre 2023

Macron nomme le président Macky Sall envoyé spécial de 4P (Pacte de Paris pour les Peuples et la Paix)

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Dans Sa sagesse infinie, après avoir énuméré certains des bienfaits qui seront la récompense – dans l’au-delà – de ceux qui lui étaient soumis sur terre, Le Tout Miséricordieux, dans la sourate éponyme (AR-Rahmane), pose une question rhétorique: « Y a t-il d’autre récompense pour le bien que le bien? » Cette question, nous nous la sommes posée aussi à la suite de la nomination du président Macky Sall en tant qu’envoyé spécial de 4P (Pacte de Paris pour les Peuples et la Paix) par son homologue français, le 10 novembre 2023, en marge du Forum de Paris. Cette interrogation est d’autant plus légitime que le président sénégalais a beaucoup sinon trop fait de bien pour la France durant ses années au pouvoir, et ce, souvent au détriment de son peuple. Dès lors, sa nomination par Emmanuel Macron ne peut qu’être sujette à interprétation. Simple geste d’amitié anodin diront certains là où d’autres ne voient qu’un juste retour d’ascenseur, qu’une récompense d’un soumis, qui a bassement défendu les intérêts de son pays. Je suis plus proche de ces derniers.

Après le passage de Senghor à l’Académie française, celui d’Abdou Diouf à la tête de la Francophonie,  nous venons d’assister à la nomination par la France d’un troisième président sénégalais, parmi les quatre qui ont été au pouvoir  jusqu’ici. Ces nominations, qui sont devenues une sorte de tradition, ne peuvent que susciter des interrogations. Par conséquent, une des premières questions pouvant venir à l’esprit de qui s’y intéresse de près peut être la suivante : quelle est la particularité du seul président sénégalais – en l’occurrence Abdoulaye Wade -, n’ayant eu aucune nomination venant de l’ancienne puissance coloniale à la fin de son mandat? Quelques faits peuvent certainement constituer un début de réponse. Le pape du Soppi, quoi qu’on puisse lui reprocher, ne rentrait pas toujours dans les rangs. Sous sa présidence, il a eu le « toupet » de demander et d’obtenir le départ de l’encombrant ambassadeur français,  Jean-Christophe Ruffin ;  d’obtenir le départ des troupes françaises du Sénégal – même si d’aucuns parlent d’un commun accord avec Sarkozy, il a osé le demander. Il est aussi parvenu à faire déboulonner Vincent Bolloré – un des barons de la Françafrique – de son piédestal du port de Dakara u profit des Qataris.  Ces actes parmi d’autres ne sont pas imaginables pendant le règne des trois autres présidents, qui, ayant poussé « l’amitié franco-sénégalaise » jusqu’a aplatissement, n’ont presque jamais osé ou pensé ouvertement agir contre les intérêts de l’ancienne métropole.

L’actuel président sénégalais a affectivement fait beaucoup de bien pour la France. C’est sous son règne que l’accord de défense donnant aux militaires français l’autorisation de retourner au Sénégal a été signé avec Sarkozy, le même qui avait prétendu trouvé un accord commun avec le président Wade pour le départ de ces derniers du pays quelques années plus tôt. Ce que fait penser que si les intentions de rompre avec la Françafrique clamées par ce président français étaient sincères, il n’aurait pas signé cet accord, quelque alléchantes que fussent les propositions de Macky Sall, lequel ne s’était pas arrêté en si bon chemin. Car, quelques années plus tard, il a autorisé l’implantation de l’Escale aéronautique des Éléments français au Sénégal, à l’aéroport international Blaise Diagne (400 militaires et civils. C’est aussi sous sa présidence que le Groupe Bolloré a signé son retour au port de Dakar, que l’exploitation du pétrole dans le pays a été scandaleusement accordée à Total, qui avait pourtant proposé l’une des offres les plus désavantageuses pour le peuple sénégalais. L’on se souvient encore de la signature du contrat, pour le moins onéreux pour l’économie du pays, pour la construction du TER, juste pour sauver une entreprise française aux portes de la faillite et de son soutien au maintien du franc CFA, dont la nocivité sur les économies de ceux qui l’ont comme monnaie n’est plus à démontrer. La liste est longue des services que le président Macky Sall a rendus à la France. Donc, pour parler comme Jean-Marie Adiaffi dans Carte d’identité, au lieu de couper les chaînes qui nous lie, il a bien augmenté leur poids.

Dès lors, placée dans le contexte mondial actuel, où les murs les plus solides de la Françafrique commencent à se fissurer un peu partout sur le continent, où d’autres puissances concurrentes lorgnent du côté des anciennes chasses gardées françaises, la nouvelle de sa nomination peut ne pas être surprenante. Parce que la France a besoin de se réaffirmer, de rassurer et surtout de montrer aux dirigeants africains qui lui sont favorables, voire soumis que – contrairement aux souverainistes qu’elle combat et traite de tous les noms – ils peuvent compter sur elle pour être recasés à la fin de leur mandat ; pour être secourus quand leur vie est menacée, comme ce fut le cas avec l’exfiltration de Compaoré ou pour trouver un avocat quand ils sont victimes de coup d’État ou quand ils arrivent au pouvoir par le même moyen, comme l’attestent ses vociférations à la suite du renversement de Bazoum au Niger et de l’intronisation de Déby fils. Cette nomination du président Sall peut aussi être la ou l’une des contreparties du renoncement à une 3e candidature à laquelle il n’a évidemment pas droit selon la constitution sénégalaise. D’autant que, pendant ces périodes troubles dans la sous-région, où il y a une hostilité de plus en plus grandissante envers la politique de l’Hexagone, ce dont la France a le plus besoin, c’est la préservation de la paix et de la stabilité au Sénégal et en Côte d’Ivoire, qui, il ne faut pas l’oublier, ont été et demeurent encore la fondation solide de l’édifice françafricain. Par conséquent, elle fera tout pour que le candidat qui sera élu lors des élections présidentielles sénégalaises de 2024 soit le plus disposé à suivre de son prédécesseur, après évidemment la mise hors course d’Ousmane Sonko.

Le choix porté par Macron sur Macky Sall, pour controversé qu’il puisse être – car la décence, le respect et le bon sens eussent voulu qu’il fût annoncé à la fin de son mandat, puisqu’il est encore le président d’un pays dit souverain -, a au moins le mérite de montrer que la France se fout éperdument des droits de l’homme qu’elle prétend défendre urbi et orbi ; qu’elle est juste mue par ses intérêts, que ce qui compte ce sont des dirigeants qui lui sont soumis, peu lui chaut ce qu’ils font à leurs populations et dans leurs pays. Autrement, ce choix ne se serait pas porté sur le président sénégalais, lui qui a fait emprisonner iniquement beaucoup de ses opposants dans son pays, restreint certaines des libertés fondamentales tout en bafouant d’autres sans honte ni gêne.

En définitive, le président Macky Sall peut se réjouir, comme il l’a fait avec l’annonce de la nouvelle de sa nomination sur son compte Twitter, car il a trouvé un nouveau travail à quelques mois de la fin de son mandat. Pendant ce temps des milliers de jeunes sénégalais, dont il n’a pas l’air de beaucoup se soucier, meurent dans un océan de désespoir. Le grand perdant reste encore et toujours le peuple. D’autant que pour certains dirigeants, juste mus par leurs ambitions personnelles, la présidence n’est qu’un tremplin, une porte menant vers d’autres horizons sur le chemin de leur carrière professionnelle.

Bosse Ndoye

Mali : Les FAMA (forces armées maliennes) ont repris Kidal

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L’état-major malien a affirmé que ses soldats ont « pris position » mardi 14 novembre à Kidal, dans ce bastion de la rébellion dominante touarègue.

Le 14 novembre, l’armée malienne a dit avoir pris position dans Kidal, bastion des séparatistes et enjeu majeur de souveraineté pour l’État malien. « Les FAMa (forces armées maliennes) ont pris position dans la ville de Kidal ce mardi », a dit l’état-major sur les réseaux sociaux. « Aujourd’hui, nos forces armées et de sécurité se sont emparées de Kidal », a déclaré le colonel Assimi Goïta dans un message lu au cours d’un flash spécial à la télévision d’État.

Dans un communiqué signé par son porte-parole, Mohamed Elmaouloud Ramadane, le Cadre stratégique permanent (CSP), qui regroupe les principaux groupes armés indépendantistes, confirme avoir quitté sa ville-bastion. « Les forces armées de l’Azawad, regroupées au sein du CSP-PSD ont durant plusieurs jours stoppé l’avancée du raid [de l’armée malienne] lui infligeant des grandes pertes humaines et matérielles avant de se retirer de la ville pour des raisons estimées stratégiques pour cette phase de combats », peut-on lire dans le document.

L’armée et l’État étaient absents depuis des années de cette ville contrôlée par les groupes armés à dominante touarègue. De son côté, la junte au pouvoir avait signifié de longue date sa détermination à reprendre la ville.

C’est un succès symbolique significatif pour les colonels qui ont pris la direction de ce pays par la force en 2020. Cela parachève une offensive terrestre et aérienne lancée en fin de semaine passée. Elle a impliqué des mercenaires de Wagner, selon les rebelles et d’autres sources comme des élus, bien que la junte nie la présence dans le pays du groupe de sécurité privé russe aux pratiques décriées.

L’étendue du contrôle exercé sur place par l’armée n’est pas claire. Les autorités n’ont pas diffusé d’image. La collecte et la vérification de l’information est compliquée par l’impossibilité d’accéder au terrain. Les rebelles séparatistes ont fait couper le réseau de téléphone le 10 novembre, alors que l’armée progressait vers la ville.

Kidal, foyer historique des insurrections indépendantistes et carrefour sur la route de l’Algérie situé à plus de 1 500 km et 24 heures de route de la capitale Bamako, s’est vidée d’une grande partie de ses quelques dizaines de milliers d’habitants, indiquent des messages postés sur les réseaux sociaux.

Deux officiers ont indiqué à l’AFP sous le couvert de l’anonymat que les rebelles avaient quitté la ville quand les soldats y sont entrés. Un autre officier a déclaré que l’armée contrôlait en particulier la piste aérienne et le camp récemment évacué par la mission de l’ONU.

L’armée et l’État malien n’avaient quasiment pas repris pied à Kidal depuis mai 2014. Les forces maliennes en avaient alors été chassées quand une visite du Premier ministre de l’époque, Moussa Mara, avait donné lieu à des affrontements avec les rebelles touaregs, qui avaient causé de lourdes pertes dans les rangs de l’armée.

Les rebelles, qui s’étaient soulevés deux ans plus tôt en même temps que les islamistes, avaient accepté un cessez-le-feu avec le gouvernement quelques jours après. Ils faisaient régner la sécurité et l’ordre à Kidal depuis lors. Les jihadistes, eux, ont continué à combattre l’État malien et toute présence étrangère, et étendu leurs agissements au centre du Mali et aux pays voisins.

Les séparatistes ont repris les hostilités en août. Le retrait de la mission de l’ONU (Minusma), poussée vers la sortie par la junte, a déclenché une course au contrôle du territoire entre les acteurs armés du nord (armée, séparatistes, jihadistes).

En décrochant de Kidal le 31 octobre, la Minusma a créé un appel d’air. Une importante colonne militaire stationnée depuis début octobre à Anéfis, à environ 110 km au sud, s’est mise en branle en fin de semaine passée en direction de Kidal. Elle a subi en route les attaques des rebelles. Aucun bilan humain et matériel n’a pu être établi de sources indépendantes.

Le chef de la junte a parlé de « lourdes pertes » infligées à l’ennemi. « Notre mission n’est pas achevée. Je rappelle qu’elle consiste à recouvrer et à sécuriser l’intégrité du territoire », a-t-il dit.

Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a parlé sur les réseaux sociaux d’ « avancée considérable » qui « démontre la pertinence des choix stratégiques opérés par le Mali ».

Le Collectif pour la défense des militaires, un des groupes les plus actifs en soutien à la junte, a appelé à se rassembler à Bamako pou

Immigration clandestine : Le redémarrage d’une usine textile à Louga

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Face à l’immigration clandestine qui sévit toujours au Sénégal, la question de la rétention des jeunes dans leur pays se pose avec urgence. La nécessité de créer de l’emploi devient impérative, mais ce défi est loin d’être facile à relever.

Dans la ville de Louga, située dans le nord du pays, le taux de chômage est en constante augmentation et les jeunes sont tentés de regarder vers l’Europe pour trouver des opportunités. Cependant, une usine de textile, restée fermée pendant 10 longues années, tente désormais de se relancer et d’amener de l’emploi dans la région.

 

La réouverture de cette usine de textile représente un véritable rayon de soleil dans cette région en proie à la désillusion. En effet, l’usine avait été fermée en raison de difficultés économiques, laissant de nombreux travailleurs sans emploi et des familles dans la précarité.

Aujourd’hui, avec son redémarrage, l’usine offre une nouvelle perspective pour les habitants de Louga. Des centaines de postes ont été créés, offrant ainsi des opportunités d’emploi locales, réduisant ainsi la tentation de l’émigration.

Cependant, cette relance n’est pas sans obstacles. L’usine doit faire face à de nombreux défis tels que la modernisation de ses équipements, la formation des travailleurs et l’acquisition de nouveaux marchés. Le secteur du textile est en constante évolution, avec la concurrence mondiale accrue et les nouvelles tendances de consommation.

Malgré ces difficultés, l’usine de textile de Louga a réussi à se relever grâce à la détermination de ses dirigeants et au soutien de divers partenaires. L’accent est mis sur la qualité des produits, la valorisation de l’artisanat local et la mise en place de pratiques durables.

Ousmane Sonko : Une manifestation prévue, le lundi 17 Novembre 2023

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ousmane sonko

Face à la presse ce jeudi 09 novembre,  les Leaders et  Alliés du Candidat Ousmane Sonko (LACOS), entendent prendre les choses en main pour permettre à Ousmane Sonko de participer à l’élection présidentielle de 2024.

Ce regroupement, qui compte des personnalités telles que Habib Sy, Dame Mbodj ou encore Maimouna Bousso, a décliné un premier plan d’actions. Une manifestation est ainsi prévue, le lundi 17 Novembre 2023 jour où la cour de la CEDEAO et la Cour Suprême vont livrer leur décision sur la réintégration de M. Sonko sur les listes électorales. 

L’objectif de cette manifestation nationale est d’inviter l’Etat du Sénégal à se soumettre aux deux décisions qui seront prises par les deux juridictions si elles sont favorables au leader de PASTEF. 
« Rien ne peut empêcher Ousmane Sonko d’être candidat. Nous allons faire face à ce régime dictatorial qui veut l’écarter de la course à la présidentielle. C’est un combat contre l’injustice et nous allons le mener jusqu’au bout. Seule la lutte libère », a déclaré Ayib Daffé. 

Le français: Pourquoi étudier la langue d’un pays qui vous malmène?

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Le français en Afrique : Échaudés par leur perception de la politique française et par le coût élevé des études, les Tunisiens se disent de moins en moins enclins à apprendre la langue d’un pays qui, estiment-ils, continue à les prendre de haut.

AU MAGHREB, LE GRAND RECUL DE LA FRANCE ET DU FRANÇAIS

La décision algérienne de mettre fin à l’enseignement du programme français dans les écoles privées pourrait devenir une tentation tunisienne. Dans le pays de Bourguiba, l’un des pères fondateurs de la francophonie, la langue de Molière est un « butin de guerre » rouillé.

Avec, selon l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), plus de 6,3 millions de locuteurs pour 12 millions de Tunisiens, le français se porte mal dans un contexte tout à fait paradoxal. Jamais les établissements d’enseignement affichant le précieux label de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger (AEFE) n’ont été aussi nombreux, mais cet indicateur est trompeur : il est aussi le symptôme d’un désengagement de la France qui, en déléguant l’apprentissage de la langue aux locaux, participe au recul de son influence.

Gaza : Demande d’un cessez-le-feu humanitaire, immédiat

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Les directeurs des principales agences de l’ONU ont publié dimanche un rare communiqué commun pour exprimer leur indignation au regard du bilan des victimes civiles à Gaza, réclamer un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » dans la guerre entre Israël et le Hamas et la libération des otages.

« Nous avons besoin d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat. Cela fait trente jours. Trop, c’est trop. Ceci doit cesser maintenant », ont-ils écrit dans le communiqué.

« Depuis presque un mois, le monde observe la situation qui se déroule en Israël et dans le Territoire palestinien occupé avec choc et horreur face au nombre [grandissant] de vies perdues et ravagées », ont écrit les chefs des agences onusiennes.

Les dirigeants de 18 organisations dont l’Unicef, le Programme alimentaire mondial et l’Organisation mondiale de la santé ont déploré le bilan des victimes de la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée le 7 octobre par une attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

9 770 personnes ont été tuées dont la moitié des enfants, selon le gouvernement du Hamas, dans les bombardements israéliens effectués sans cesse sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Plus de 1 400 personnes ont péri en Israël, majoritairement des civils tués le 7 octobre, d’après les autorités israéliennes.

A Gaza, « une population entière est assiégée et attaquée, interdite d’accès aux [éléments] essentiels à la survie, [les habitants] sont bombardés à leur domicile, dans les abris, les hôpitaux et les lieux de culte. Cela est inacceptable », est-il écrit dans le communiqué.

Les responsables des agences onusiennes ont aussi appelé le Hamas à libérer les plus de 240 otages enlevés et emmenés dans la bande de Gaza le 7 octobre, et ont exhorté chaque partie à respecter ses obligations au titre du droit international. Plus de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant doivent être autorisés à entrer dans la bande de Gaza pour venir en aide à la population, ont-ils ajouté.

Lamb : Modou Lô freine Ama Baldé et reste le Roi des arènes

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Le lutteur des Parcelles Assainies Modou Lô a battu son challenger, le Pikinois Ama Baldé, grâce à la règle des quatre appuis, ce dimanche 5 novembre. Et ce, après l’intervention de la Var.

ll n’y a presque pas eu de round d’observation, sinon quelques balancements de bras pour entrer dans le combat. Considéré comme un lutteur offensif, Ama Baldé a eu à peine le temps de lancer le premier coup avant que Modou Lô n’attaque véritablement en premier.

Le Roi des Arènes a pris l’initiative et a très vite invité son adversaire à un échange de coups de poing. L’empoignade qui en a découlé a failli profiter au Pikinois qui a tenté un « mbott » (hanché) pour faire tomber le Parcellois. Les deux lutteurs se sont retrouvés pour une prise au sol, mais le Roi des arènes, plus vif, est parvenu à ceinturer son vis-à-vis. Ama Baldé est piégé et à la merci des coups. Dans une mauvaise posture, le fils de Falaye Baldé concède la défaite en posant quatre appuis (deux mains et deux genoux) au sol.

L’irruption d’un supporter a semé la pagaille

Modou Lô a dû attendre plus de cinq minutes pour que sa victoire soit confirmée par la Var qui a vérifié la chute, surtout après l’intrusion d’un supporter juste avant le coup de sifflet de l’arbitre.

Le 8e Roi des arènes de l’histoire de la lutte sénégalais garde sa couronne grâce à son expérience et certainement grâce à un avantage psychologique avant le début du combat. Le leader de l’écurie Rock Energie est arrivé dans l’enceinte de l’Arène nationale de Diamniadio plus fin que d’habitude, ayant visiblement perdu du poids. Il avait l’air plus affûté, sans doute pour avoir plus de mobilité. Et surtout, le Parcellois, réputé très mystique, a combattu pour la première fois de sa carrière sans le moindre gris-gris visible. De quoi décontenancer même ses propres supporters.

En face, Ama Baldé a, lui, tenté le pari de la prise de poids, et son manque de mobilité s’est vu dans l’action décisive qui a entrainé sa chute. Modou Lô et Parcelles gardent donc la couronne. Le prochain combat du Roi sera face à Boy Niang, jeune loup aux dents longues, récent tombeur de Balla Gaye 2, seul lutteur à avoir battu deux fois Modou Lô.

 

 

SENEGAL : Une démocratie à l’épreuve du choc des ambitions

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Le SENEGAL, pays situé à l’ouest de l’Afrique, est connu pour sa stabilité politique et sa démocratie enracinée. Cependant, ces dernières années, des signes alarmants de recul démocratique ont commencé à se manifester.

Le président sortant, Macky Sall, a occupé le poste depuis 2012, succédant ainsi à  Abdoulaye Wade. M.Sall a été réélu lors des élections présidentielles de 2019, mais de nombreuses voix critiques se sont élevées quant à la crédibilité de ces élections. Les opposants affirment que le Conseil constitutionnel, chargé de valider les résultats, favorise le pouvoir en place et rejette les plaintes des candidats de l’opposition. Le scrutin présidentiel de 2019 a été marqué par une forte coalition des partis de l’opposition, espérant un changement de leadership au Sénégal. Cependant, Macky Sall a remporté la victoire dès le premier tour, mettant ainsi fin aux chances de l’opposition de remporter le deuxième tour. Cette situation a suscité des doutes quant à l’équité du processus électoral. De plus, des allégations de pratiques malsaines ont émergé.

Des poursuites judiciaires sont politiquement motivées

Des politiciens influents, tels que le maire de Dakar, Khalifa Sall, ont été emprisonnés pour des accusations d’enrichissement illicite. Certains estiment que ces poursuites judiciaires sont politiquement motivées, visant à écarter les adversaires potentiels et à consolider le pouvoir en place. L’opposition, composée de partis tels que le Parti démocratique sénégalais PDS et le Parti socialiste, accuse également le gouvernement sénégalais de manipuler les listes électorales pour favoriser le parti au pouvoir. Des querelles de leadership au sein de ces partis ont également affaibli l’opposition et ont permis au président sortant de tirer avantage de la situation. Le recul démocratique au Sénégal se reflète également dans le manque de liberté de la presse. Des journalistes et des médias indépendants ont été victimes d’intimidation et de harcèlement, limitant ainsi leur capacité à informer objectivement le public. Les médias d’État sont également accusés de partialité en faveur du gouvernement. En outre, la répression des mouvements de contestation s’est intensifiée ces dernières années. Des manifestations pacifiques ont été dispersées de manière violente par les forces de l’ordre, et des militants de la société civile ont été arrêtés et emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions. La montée de l’extrémisme religieux dans certaines régions du pays, comme la Casamance, a également contribué à fragiliser la démocratie sénégalaise. Les tensions ethniques et religieuses ont conduit à des affrontements violents et ont créé un climat d’insécurité.

Préserver les valeurs démocratiques du pays

En dépit de ces signes de recul démocratique, de nombreux citoyens sénégalais continuent de se battre pour préserver les valeurs démocratiques du pays. Des organisations de la société civile, des militants des droits de l’homme et des intellectuels s’efforcent de promouvoir la transparence électorale et de protéger les droits fondamentaux des citoyens. La communauté internationale joue également un rôle essentiel dans la préservation de la démocratie au Sénégal. Les nations étrangères, les organisations régionales et les observateurs électoraux doivent surveiller de près les élections sénégalaises, encourager un processus électoral équitable et fournir un soutien aux défenseurs de la démocratie.

En conclusion, bien que le Sénégal ait longtemps été considéré comme un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest, il fait face à des défis majeurs en matière de recul démocratique. Les élections présidentielles controversées, la répression des mouvements de contestation et les atteintes à la liberté de la presse sont autant de symptômes inquiétants. Il est crucial de s’attaquer à ces problèmes, de renforcer les institutions démocratiques et de préserver les droits fondamentaux des citoyens pour garantir un avenir démocratique et prospère au Sénégal.

Justice: Une étudiante et son infirmier condamnés pour avortement clandestin

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20190913 - RDC, KINSHASA: Grossesses non-désirées pour Médecins du Monde, le 13 septembre 2019. PHOTO OLIVIER PAPEGNIES / COLLECTIF HUMA

L’étudiante Seynabou Diémé et l’infirmier à la retraite, Christian Lamine Diène, âgé de 41 ans, ont comparu devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar, pour répondre d’un délit d’avortement clandestin. L’affaire, qui a suscité de nombreux réactions, a mis en lumière les circonstances tragiques entourant la grossesse non désirée de Seynabou, aboutissant à un avortement à huit (8) mois de grossesse.

Les débats d’audience ont révélé que la mise en cause, soucieuse de sauvegarder son image auprès de sa famille, a cherché des moyens clandestins pour mettre fin à sa grossesse non désirée. Malheureusement, le jeune étudiante a fini aux urgences, attirant l’attention de la police. Arrêtée, Seynabou Diémé a été placé en garde-à-vue, le 10 octobre dernier. Cuisinée par les enquêteurs, elle a dénoncé l’infirmier.

Appréhendé et attrait à la barre, Christian Lamine Diène, a nié toute implication directe dans l’avortement, affirmant avoir uniquement prescrit des ovules pour des problèmes d’infection, moyennant la somme de 60.000 francs Cfa. Néanmoins, les preuves présentées devant le tribunal ont souligné la récidive de l’infirmier, qui avait déjà été condamné à une peine de trois (3) mois ferme, pour des actes similaires par le passé.

Le parquet a ainsi requis une peine de cinq ans de prison pour l’infirmier et un an ferme pour Seynabou Diémé, renseigne « L’Observateur ». Malgré la plaidoirie de la défense en faveur d’une application clémente de la loi pénale, le tribunal a rendu son verdict, condamnant les deux prévenus à une peine de deux mois ferme.

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Erdogan: l’Occident est le « principal coupable » des massacres à Gaza

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé samedi l’Occident d’être « le principal coupable des massacres à Gaza ».

« Les principaux coupables des massacres à Gaza sont les Occidentaux. À l’exception de quelques consciences qui ont élevé la voix, (ces) massacres sont totalement l’œuvre de l’Occident », a lancé le chef de l’Etat, lors d’un « meeting de soutien à la Palestine » qui a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes sur l’ancien aéroport Atatürk d’Istanbul.

Dans un discours virulent à leur encontre, le chef de l’Etat turc a interpellé les puissances occidentales en les soupçonnant de « créer une atmosphère de croisade » contre les musulmans.

« Je le demande à l’Occident: allez vous créer une nouvelle atmosphère de croisades à l’encontre du Croissant? », emblème de la religion musulmane, a-t-il martelé.

« Chacun sait qu’Israël ne peut pas faire un pas sans eux », a-t-il enchainé, en reprochant aux grandes puissances occidentales de n’avoir même pas appelé à un cessez-le-feu.

« Vous avez pleuré les enfants tués en Ukraine, pourquoi ce silence face aux enfants tués à Gaza? », a-t-il lancé.

Assurant qu’un « million et demi de personnes » assistaient au meeting, il a accusé Israêl de « crimes de guerre ».

« Israël, nous vous déclarons devant le monde entier criminel de guerre », a-t-il dit: « Israël, vous êtes les occupants, les envahisseurs ».

« Bien sûr chaque pays a le droit de se défendre, mais où est la justice? ce qui se passe à Gaza  n’est pas de l’autodéfense mais un massacre », a poursuivi le président turc.

Sur un autre ton, le président Erdogan a appelé les Israéliens à ne « pas minimiser les sentiments de pitié des Turcs »: « Ecoutez nos appels au dialogue, faites un pas dans la bonne direction pour vous et vos enfants. Nous pensons qu’il n’y aura pas de perdants à une paix juste ».

 

AFP