Une forte explosion a fait six morts et 81 blessés dimanche dans l’artère commerçante et très fréquentée d’Istiqlal, au cœur de la grande ville. Parmi les victimes, toutes des citoyens turcs, figurent une fille de 9 ans et une autre de 15 ans.
« Les auteurs de ce vil attentat seront démasqués. Que notre population soit sûre que les auteurs seront punis », avait prévenu Recep Tayyip Erdogan, lors d’une allocution télévisée. Les premières observations laissent subodorer un attentat terroriste », avait complété le président turc.
Le PKK pointé du doigt
Un peu plus tard dans la journée, le vice-président Fuat Oktay confirmait cette attaque délibérée, imputée à une femme kamikaze, en coupant court aux rumeurs sur un colis abandonné. Dans la nuit de dimanche à lundi, le ministre de l’Intérieur turc Souleyman Soylu a annoncé l’arrestation d’une personne responsable de l’attentat.
«La personne qui a déposé la bombe a été arrêtée. D’après nos conclusions, l’organisation terroriste PKK est responsable», a-t-il affirmé. Soylu n’a pas précisé les conditions dans lesquelles cette «personne» suspectée a été arrêtée, ni s’il s’agit d’une «femme» comme cela avait été annoncé. 21 autres suspects ont aussi été arrêtés, a-t-il ajouté. L’attentat n’a, lui, toujours pas été revendiqué.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara mais aussi par ses alliés occidentaux dont les Etats-Unis et l’Union européenne, est en lutte armée contre le gouvernement turc depuis le milieu des années 80. Il a été souvent été rendu responsable par le passé d’attentats sanglants sur le sol turc. En décembre 2016, un double attentat près du stade de foot de Besiktas, à Istanbul 47 morts dont 39 policiers et 160 blessés – avait été revendiqué par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), groupe radical kurde proche du PKK.
Avec le Figaro