Le Burkina est en deuil. Les terroristes qui écument la partie nord du pays ont mené des attaques sur plusieurs fronts, mais c’est la localité de Seytanga qui a payé le lourd tribut de la folie meurtrière de la nébuleuse jihadiste. On dénombre des dizaine de morts parmi les civils et les forces armées.
Au moins 50 civils sont morts le week-end dernier au Burkina dans des attaques attribuées à des jihadistes contre le village de Seytenga, dans le nord. « L’armée a passé en revue l’ensemble des maisons et jusque là, 50 corps ont été retrouvés », a indiqué le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo, craignant un bilan « plus lourd« . « Des parents sont revenus à Seytenga, et ont peut-être emporté des corps », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse lundi.
Selon les explications des autorités burkinabè, l’attaque s’est produite dans la nuit de samedi à dimanche. Le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo pense qu’il s’agirait d’une action désespérée des terroristes. Ces tueries « sont des représailles aux actions de l’armée qui ont fait des saignées » au sein des terroristes qui aurait perdu une quarantaine d’hommes dans des actions de l’armée.
Seytenga avait déjà été frappé jeudi par une attaque jihadiste qui avait tué onze gendarmes. Il s’agit des premiers actes de représailles des terroristes, a estimé Lionel Bilgo. Blessée dans son orgueil, l’armée burkinabè dit vouloir laver son honneur. Des actions sont en cours pour débusquer les terroristes. « L’armée est à l’œuvre », a-t-il assuré. Damiba est mis devant ses responsabilité.