Ce lundi 11 octobre s’ouvre à Ouagadougou, au tribunal militaire, le procès de l’assassinat du président Thomas Sankara, plus de 3 décennies après sa mort. Ce sera en l’absence du principal accusé, l’ancien président Blaise Compaoré.
Trente-quatre ans après la mort du jeune président burkinabé et au terme de cinq ans d’enquête, le procès très attendu démarre ce lundi 11 octobre 2021 à Ouagadougou, pour tenter d’éclaircir les circonstances du meurtre et de comprendre le rôle de la France. Quatorze hommes, dont l’ancien président Blaise Compaoré vont être jugés pour le meurtre du leader révolutionnaire en 1987.
Mais, le procès va se tenir en l’absence du principal accusé, l’ancien président Blaise Compaoré, qui avait pris le pouvoir lors du putsch de 1987 et s’y est maintenu pendant 27 ans avant d’être renversé à la suite d’une insurrection populaire en 2014. Pour justifier cette absence, ses avocats ont dénoncé jeudi un « procès politique » devant une « juridiction d’exception ».
C’était le 15 octobre 1987
L’ancien président burkinabè Thomas Sankara et 12 de ses compagnons ont été tués le 15 octobre 1987 à Ouagadougou. Le capitaine est arrivé au pouvoir lors d’un coup d’État en 1983. Il avait alors 33 ans lorsqu’il a pris la tête de la Haute Volta, qu’il a rebaptisé Burkina Faso, le « Pays des Hommes Intègres ».
L’ex-président, devenu une icône panafricaine, passera 4 ans à la tête du pays, mais son souvenir reste vivace à l’intérieur tout comme à l’extérieur du Burkina Faso. Celui que l’on surnomme le Che Guevara de l’Afrique n’avait que 37 ans lorsqu’il a été tué.
Principal accusé, Blaise Compaoré, 70 ans, vit, depuis qu’il a été renversé par une insurrection populaire en 2014, en Côte d’Ivoire, pays dont il a obtenu la nationalité, et ne se présentera pas devant le tribunal: ses avocats ont dénoncé « un procès politique » devant « une juridiction d’exception ».