Le chef rebelle du Mfdc (mouvement des forces démocratiques de la Casamance) ne compte pas s’arrêter en si bon chemin dans le cadre des rencontres initiées pour le processus de paix en Casamance, une région privée de paix depuis plus de 30 ans. Chassé par l’armée à Diouloulou, Salif Sadio compte revenir en force.
Selon nos confrères de « Le Témoin », Salif Sadio aurait enregistré un fichier sonore qu’il voulait que les populations de Diouloulou l’écoute en guise de déclaration liminaire lors de son meeting avorté. Il faut rappeler qu’il avait appelé une rencontre il y a quelques semaines « pour informer les populations des négociations avec l’Etat du Sénégal » à Thionk-Essyl. Mais pour cette fois, la rencontre n’a pas eu lieu car les autorités sénégalaises ne l’avaient pas autorisé.
Dans la nuit de vendredi à samedi, au moment où les organisateurs s’affairaient aux installations des bâches et chaises ainsi qu’aux tests de sonorisation, le sous-préfet de Diouloulou a surgi pour leur notifier l’interdiction de la manifestation.
Ce dont les organisateurs n’ont pas voulu entendre parler dans un premier temps. Pour faire valoir leur droit de se réunir, ils montrent au sous-préfet et au commandant de brigade un document renfermant les « accords » de San’Egidio.
Peine perdue ! Pendant ce temps, des gendarmes lourdement armés sommaient les organisateurs de décamper et quitter les lieux. Deux d’entre eux ont même été interpellés après avoir été entendus à la brigade de gendarmerie de Diouloulou.