Massata Diack se retrouve enfoncé encore avec la mise en examen, en France, du président du Comité Olympique Japonais, Tsunekazu Takeda, dans l’affaire des Jo de Tokyo.
La justice française soupçonne Tsunekazu Takeda d’avoir autorisé le paiement de pots-de-vin en vue de l’obtention des Jeux. Maître d’œuvre des JO de Tokyo, Takeda a été accusé, le 10 décembre dernier, de corruption active par la justice française. A en croire Libération qui reprend le Journal français LeMonde, il aurait acheté des voix de membres africains du CIO avant l’élection de Tokyo, le 7 septembre 2013, à Buenos Aires.
La justice française, via Tracfin, l’organisme chargé de la lutte contre le blanchiment, a trouvé trace de deux versements du comité d’organisation des JO de Tokyo pour un montant total de 1,8 million d’euros en faveur de la société écran Black Tidings. Basée à Singapour et appartenant au fameux Ian Tan Tong Han, on la retrouvait déjà dans l’affaire de corruption de l’IAAF. Ian Tan Tong Han est un proche de Papa Massata Diack, toujours reclus à Dakar, où il est pour le moment à l’abri des investigations de la justice française, qui a lancé un mandat d’arrêt international contre lui.
Selon Le Monde, son père, Lamine Diack, a déclaré devant le juge avoir organisé, la veille du vote de Buenos Aires, “un tour de table” avec une douzaine de membres africains du CIO. À son issue, le président de l’IAAF supposait alors “qu’ils étaient tous pour Tokyo”. Lamine Diack affirme pourtant au même juge que son souhait d’un vote en faveur de Tokyo n’était lié qu’au soutien du Japon à sa fédération.