A propos de la crise socio-politique que traverse le Mali, le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a organisé une Conférence de Presse hier, mercredi 29 juillet 2020, à son siège. A cette occasion, l’autorité morale de cette organisation, l’imam Mahmoud Dicko a craché ses quatre vérités.
Pour la circonstance, l’imam Dicko a précisé que le Mali n’est pas un pays soumis. Il n’est pas un pays résigné. Selon lui, nous sommes à un moment historique de la vie de notre nation. Il est important que l’ensemble des fils du pays se donne la main.
« Qu’ils ne cherchent pas à nous distraire. Ils cherchent à nous distraire pour ne pas aller à l’essentiel. Ceux qui ont ça comme projet, qu’ils se détrompent. On ne va pas renter dans les détails, le Diable est dans les détails. Nous, on va à l’essentiel », a rappelé l’autorité morale du M5-RFP.
Selon lui « avec tout le respect qu’on doit aux Chefs d’Etat de la CEDEAO, c’est leur droit de ne pas comprendre, mais il faut reconnaitre que le peuple malien souffre. Ce ne sont pas les Chefs d’Etat de la CEDEAO qui souffrent, mais le peuple malien. Aujourd’hui il faut restaurer la nation malienne par les maliens et pour les maliens. Personne ne doit rester les bras croisés pour regarder l’Etat s’écrouler.
‘ On ne peut pas me perturber. Je ne réponds pas à certaines choses. Il faut laisser l’histoire faire le reste. C’est aujourd’hui qu’on doit prouver au monde entier que le Mali est une grande Nation. Nous devons prouver cela pour que le pays sorte de la crise. Nous ne sommes pas des va-t’en guerre. Nous ne voulons pas que tout se gâte. Nous ne voulons pas mettre le feu à ce pays’’, a dit l’imam Mahmoud Dicko.
Selon lui, « que les Chefs d’Etat de la CEDEAO comprennent que ce sont toutes les filles et tous les fils qui constituent le peuple malien. Il a expliqué qu’il ne faut pas que ces Chefs d’Etat les poussent à tenir des propos qu’ils ne veulent pas.
« Ils veulent nous pousser à la faute. Il ne faut pas accepter cela. Pour nous, il s’agit de trouver les voies et moyens pour redresser le pays. Tout le monde sait qu’aujourd’hui le Mali est très mal gouverné. Qu’on se dise la vérité pour construire le Mali », a-t-il rappelé, avant d’ajouter ceci : « Ils cherchent à nous distraire. Le mardi j’étais assis chez moi, je n’ai pas été avisé, quelqu’un m’a brusquement appelé pour m’annoncer que mon fils Boubou Cissé est en train de venir chez moi. J’ai répondu qu’il n’y a aucun problème. Ma porte est ouverte à tout le monde. Cela est une tradition malienne. Même s’ils ont voulu ce qu’ils ont voulu, comme l’objectif visé n’a pas été atteint, ils veulent me livrer aux autres pour m’achever. Les déclarations ne peuvent pas ébranler le peuple malien. Ils ne peuvent pas m’ébranler. Eux-mêmes ont tenté, ça n’a pas réussi. Maintenant on profite des occasions pour livrer Dicko au verdict international pour qu’on l’élimine, pour que les gens soient en paix. Non, mon âme est entre les mains de Dieu. Donc cela ne peut pas m’ébranler…
Il y a eu beaucoup de commentaires sur la visite de Boubou Cissé. En réalité, il m’a expliqué ses préoccupations. Je lui ai donné mon point de vue. Il m’a dit que la situation est difficile et qu’il souhaite que je l’accompagne. Je lui ai dit que j’ai entendu ce qu’il a dit. Je lui ai dit que la façon de gérer le pays n’est pas bonne et que rien ne sera réglé dans ce sens. Ni moi, ni mes proches n’entreront dans le Gouvernement. J’ai dit à Boubou que s’il veut que les choses marchent, qu’il écrive sa démission et la remettre à son père IBK. Je lui ai dit de dire à IBK qu’il veut être la solution et non le problème. C’est ce qui s’est passé entre nous », a décortiqué l’imam Dicko.