Le calendrier scolaire sera aménagé, laisse entendre le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla. La décision concerne aussi l’examen du baccalauréat, dont les dates seront fixées à la suite d’une concertation du ministère de l’Education nationale avec celui chargé de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Ces mesures ont été prises en raison des ‘’perturbations’’ des enseignements et apprentissages causées par la grève des enseignants, a expliqué Mamadou Talla dans une lettre circulaire adressée aux directeurs et chefs de service de son département ministériel et aux inspecteurs d’académie.
Pour cette raison, les compositions du premier semestre se tiendront du 6 au 13 avril, dans les cycles moyen et secondaire. Celles du deuxième trimestre auront lieu à partir du 24 mars, pour le cycle élémentaire. En raison des ‘’perturbations’’ invoquées, les congés de fin de deuxième trimestre ne dureront que trois jours. Les cours seront suspendus vendredi 1er avril à 18 heures, pour reprendre mardi 5 avril à 8 heures.
Ces décisions vont s’accompagner de plusieurs ‘’dispositions’’, dont ‘’l’organisation de séances de renforcement pédagogique et de remédiation’’ et ‘’la mise en place d’un dispositif de suivi-évaluation’’, a assuré Mamadou Talla. ‘’Tenant compte de la situation, le BFEM rénové ne pourra pas être appliqué cette année’’, a-t-il ajouté. Le président de la République a évoqué, mercredi, en Conseil des ministres, ‘’l’urgence’’ de réfléchir au réaménagement du calendrier scolaire en raison des retards engendrés par la grève des enseignants. Après de longues négociations, le gouvernement a signé un accord, samedi 26 février, avec cinq syndicats d’enseignants. L’accord a été conclu après plusieurs semaines de grève.
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire (SAEMS) et le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire (CUSEMS) ne l’avaient pas signé. Mais les délégués du SAEMS et du CUSEMS ont demandé à leurs militants de regagner les classes. Les enseignants en grève réclamaient une ‘’amélioration’’ de leur rémunération et la correction des ‘’iniquités’’ de traitement entre eux et certains fonctionnaires.