Le limogeage du directeur général de la société Dem Dik a fait couler beaucoup d’Encre. Si d’aucuns expliquent la sanction de Me Moussa Diop par sa position sur le troisième mandat, le Groupe d’Informations Républicain (Gir) parle d’ingérence dans les affaires internes du Mali. D’après le Gir, le pouvoir reproche à Me Moussa Diop d’avoir soutenu que la mission des Chefs d’Etat au Mali est un échec et le Président Macky Sall, acteur de la médiation, n’en est pas moins comptable parce que ne comprenant pas la démarche du peuple malien. Au fait, de tels arguments ne sont pas recevables, indique la même source, surtout quand ce n’est un secret pour personne que la médiation dont Me Diop fait allusion est encore en cours. Ainsi pour le régime, il est donc totalement saugrenu de parler d’échec à ce stade des négociations. Poussant le bouchon plus loin, ajoute-t-on, Me Moussa Diop affirme de manière ostentatoire que «quelqu’un peut être élu et être renversé durant son mandat s’il ne fout rien». Une déclaration que le Président Macky Sall considère des plus outrageantes et qui est de nature à encourager toutes sortes de manœuvres anticonstitutionnelles et ainsi ouvrir la porte à toutes les instabilités.
Le deuxième motif du limogeage, selon le pouvoir, est en tant que responsable politique de la mouvance présidentielle, le directeur général de Dakar Dem Dikk devrait plutôt défendre et justifier les positions du Président Sall. Aussi indique-t-on dans le communiqué que les attaques maladroites de Me Diop à l’encontre du Président malien et du Président ivoirien qu’il accuse de tripatouiller la constitution de leur pays méritait donc bien un rappel à l’ordre de la part du Président Macky Sall, pour faire respecter la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain. Le GIR rappelle qu’entre États, des crises diplomatiques ont surgi pour moins que cela.