Quelques thuriféraires pseudos analystes nous avaient vendu un homme d’expérience, de poigne et d’envergure.
On se retrouve avec un Président de l’assemblée nationale évanescent, vide de sa présence, presque lobotomisé devant les drames qui se jouent dans l’hémicycle.
Il est celui qui a laissé plusieurs mois un faux Règlement intérieur régir les travaux parlementaires. Il n’a montré aucun charisme, aucune autorité devant les pugilistes; il subit les débats, croule devant les insultes et les invectives, il donne l’impression de découvrir le travail parlementaire et la fonction de député.
Pourtant, le Règlement intérieur de l’assemblée nationale lui donne suffisamment de pouvoirs pour empêcher tout débordement.
L’art 51 lui réserve exclusivement la police dans l’hémicycle avec la possibilité de requérir les forces de l’ordre. Il peut suspendre la séance (art 56), demander la censure d’un député qui se verra priver de temps de parole, et même son expulsion temporaire (art 59).
Au lieu d’affermir son autorité par un comportement ferme, neutre et équidistant, il s’est laissé noyer par les personnalités fortes et les chicanes picrocholines entre Groupes parlementaires.
Si l’hémicycle est devenu un cirque tragique digne de la Cour du Roi Pétaud, c’est que son Président, au lieu d’être métronome et régulateur, démontre autant d’autorité qu’un faisandier dans son élevage.
Son leitmotiv désormais insupportable: « chers colléks, chers colléks, damani, eh, hé, heu, toc toc » est à l’image de son autorité: inaudible, invisible et inexistant.
On en arrive presque à regretter Moustapha Niass, le highlander de la vie politique. Quelle déchéance!!!
La violence doit cesser, immédiatement et de toutes parts.
Seul Macky est responsable de cette chienlit abjecte.
Amadou Ba (Responsable Pastef)