C’est toujours dur d’accepter la mort d’un proche encore moins si ce dernier est parti dans des conditions troubles. Jocelyn Nankas, ce jeune policier est décédé lors des manœuvres en session de formation à Thiès, pour une formation en maintien de l’ordre.
Contactée par nos confrères d’Emedia, sa maman Anne Marie Mandine ne réalise toujours pas la disparition brutale et inattendue de son fils aîné en qui elle portait tous ses espoirs de voir le bout du tunnel un jour. Tenaillée par la douleur, elle explique, entre sanglots, comment elle a été informée du décès de son fils.
« Mon fils était étudiant à l’Université Alioune Diop de Bambey. C’est au mois de novembre 2020 qu’il a soutenu son mémoire avant de faire le concours (des sous officiers de paix) de la police qu’il a réussi. C’est le lundi dernier, vers 22h, qu’il m’a informé qu’il allait rejoindre son école de formation. Il était enthousiaste. Au lendemain de son départ, je n’ai pas eu de ses nouvelles. J’étais un peu stressée et inquiète mais je me disais que c’était normal, il allait rappeler une fois installé. C’est le surlendemain qu’on m’a appelé pour m’informer de sa maladie. On m’avait dit qu’il a été interné à l’hôpital Aristide le Dantec », raconte la mère du défunt.
DÉCÉDÉ À LA VEILLE DE SON 26e ANNIVERSAIRE
Né le 28 avril 1995 à Kolda, il aurait fêté ses 26 ans ce mercredi, hélas. Le destin en a décidé autrement. Il est parti à la fleur de l’âge, laissant sous le choc une famille meurtrie, une mère inconsolable.
Elle marque une pause, avant de reprendre : « J’ai alors décidé d’aller à son chevet. J’en ai informé à son père qui m’avait demandé de l’attendre pour qu’on parte ensemble mais, c’était impossible. Je ne pouvais plus perdre une minute à Kolda. J’ai pris un véhicule 7 places pour rallier Dakar. En cours de la route, on m’a appelé pour me dire qu’il était finalement décédé. On m’a dit qu’il était décédé lors des manœuvres. J’ai très mal. C’est un fils en qui je fondais tous mes espoirs. J’ai tout fait pour qu’il réussisse dans ses études. Pas plus tard que l’année dernière, nous avons payé 800 000 FCFA pour qu’il suive une formation parce qu’il avait l’ambition d’aller poursuivre ses études à l’étranger. J’ai perdu le sommeil depuis qu’on m’a annoncé son décès. Je suis sous le choc ».
Jocelyn Nankas a été inhumé ce samedi dans sa terre natale du Fouladou. Ses parents, éreintés et affligés, exigent la lumière sur les circonstances du décès de leur fils.