Le ramadan n’est pas une simple question de privation alimentaire. Les musulmans qui suivent le ramadan se privent également de boire durant la journée. Du lever au coucher du soleil, les pratiquants ne doivent ainsi rien consommer. Et cet interdit englobe également les relations sexuelles et le tabac. Durant cette période du ramadan, qui dure un mois, les pratiquants accomplissent le quatrième pilier de l’Islam, durant le neuvième mois de l’année lunaire. Ce mois de « pureté » a notamment pour objectif, pour les croyants, de se rapprocher de leur Dieu.
Tout n’est pas interdit !
Hormis les trois interdits majeurs du ramadan, manger, boire et avoir des relations sexuelles, bien des idées reçues demeurent sur ce qu’il est permis ou pas de faire entre l’aube et le coucher du soleil, pendant le mois sacré. Comme le rappelle Fateh Kimouche fondateur d’Al-Kanz.org site d’infos destiné aux consommateurs musulmans – interrogé par Metronews, on peut par exemple avaler sa salive ! Mais aucune autre substance, y compris l’eau avec laquelle on s’est rincé la bouche, précise le spécialiste de la religion musulmane.
Des dattes pour rompre le jeûne
Durant le ramadan, les dattes occupent une place bien particulière pour les musulmans. Traditionnellement, c’est une datte qui est le premier aliment dégusté au moment de rompre le jeûne, car c’est une datte qu’aurait consommée le prophète Mahomet en rompant lui-même cette période sans nourriture. Le conflit israélo-palestinien touche jusqu’au secteur alimentaire puisque des voix du monde musulman s’élèvent régulièrement pour demander aux fidèles de boycotter les dattes importées d’Israël. Ce pays est le troisième pays exportateur de dattes en France, derrière l’Algérie et la Tunisie. La France est le plus gros importateur de dattes d’Europe.
Le mois de la charité
Durant le mois du ramadan, les dons des musulmans sont plus importants que durant les autres mois de l’année. De nombreux pratiquants décident ainsi d’accomplir leur devoir de charité, qui est un des piliers de l’Islam, durant cette période particulière. A travers le monde, certaines familles plus riches préparent même des « paniers » pour les plus pauvres, incluant des éléments du subsistance comme du sucre, de l’huile ou du riz. Des provisions qui sont généralement remises le premier jour de ce mois de ramadan. Certaines organisations religieuses et les mosquées proposent également des repas gratuits aux personnes dans le besoin, pour la rupture du jeûne, le soir.