La dernière sortie d’Eric Zemmour a suscité un torrent de critiques sur les réseaux sociaux, au sein de la classe politique et des organisations de lutte contre le racisme. Accusée de lui offrir une tribune régulière, la chaîne CNews n’est pas épargnée non plus. Éric Zemmour évoquait sur le plateau de l’émission de débat “Face à l’info” (CNews) la question des mineurs isolés demandeurs d’asile: “Il faut que ces jeunes, comme le reste de l’immigration, ne viennent plus. Ils n’ont rien à faire ici. Ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs. C’est tout ce qu’ils sont! Il faut les renvoyer, il ne faut même pas qu’ils viennent”, a-t-il déclaré.
“Je pense aux femmes violées
Pour ce faire, le polémiste recommande à la France de sortir de la juridiction de la Cour européenne des droits de l’homme et ne plus reconnaître la Convention des droits de l’enfant qui empêche le pays d’expulser ces candidats à l’immigration: “Moi, je pense aux femmes qui sont violées par ces gens-là, aux femmes qui sont assassinées par ces gens-là, aux Français brutalisés ou traumatisés par ces gamins-là”, assène-t-il, sans détour.
“Abject et raciste”, “Mensonge”
Cette dernière diatribe anti-immigration, voire tout simplement raciste, a logiquement déclenché une tempête de réactions indignées. Dominique Sopo, président de SOS Racisme a ainsi décidé qu’il allait porter plainte contre Éric Zemmour. Il a d’ores et déjà saisi le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).
“Dire que TOUS les enfants migrants sont des assassins n’est ni un fait ni une opinion, c’est un mensonge”, a résumé Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté.
Élisabeth Moreno, ministre délégué chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a qualifié la sortie “d’abjecte et raciste”, saisi le procureur de la République et également contacté le CSA.
Valérie Trierweiler, ex-compagne de François Hollande, a dénoncé “l’ignominie des propos racistes” proférés sur la chaîne CNews: “Combien de temps va-t-il continuer à diffuser sa haine?”, demande-t-elle.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour “provocation à la haine raciale” et “injures publiques à caractère raciste” dans la foulée. Cette nouvelle enquête intervient une semaine à peine après la condamnation d’Éric Zemmour dans une affaire similaire.
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