Le président gabonais a disparu depuis plus de deux semaines. Alors qu’il a passé environ quatre mois hors du territoire après son malaise en Arabie Saoudite le 24 octobre 2018, Ali Bongo a disparu sans un communiqué officiel pour situer les Gabonais non seulement sur son état de santé actuel mais aussi et surtout sa destination. La polémique s’enfle donc.
Les Gabonais n’ont plus de nouvelles de leur président depuis plus de deux semaines. Alors qu’il est annoncé pour se rendre à Londres en vue de suivre les soins sanitaires, plusieurs sources ont révélé qu’Ali Bongo a changé de destination à la dernière minute. Dix jours après son retour au pays, le président gabonais ne fait plus signe de vie. Ses concitoyens s’inquiètent et se demandent les raisons qui sous-tendent le mutisme de son entourage autour de ce qu’il convient d’appeler disparition de leur chef d’Etat. Un véritable mystère autour de la santé d’un Ali Bongo visiblement terrorisé par l’accident vasculaire cérébral du 24 octobre 2018.
Inquiets, les Gabonais se posent d’innombrables questions. Ali bongo est-il vraiment à Londres? Est-il retourné au Maroc chez le Roi Mohamed VI? Est-il au pays? Son malaise s’est-il aggravé? Est-il complètement paralysé et ne pourra plus se tenir debout à l’aide de la canne? Autant d’interrogations aux lèvres des Gabonais. Le mystère qu’entretient la présidence autour du voyage sanitaire présumé du chef de l’Etat fait aussi craindre une certaine vacance de pouvoir. Jean Ping se réclamant toujours président légitime du Gabon nul ne peut imaginer ce qui pourra advenir au cas où Ali Bongo sera entièrement invalide pour continuer le job présidentiel. Encore que Jean Ping ne pourra pas prendre le pouvoir sans élection. Il faut prendre toutes les précautions en vue d’assurer les arrières du président au cas où il serait invalide ou empêché par son malaise pour assurer ses fonctions présidentielles.
Maixent Accombressi, la raison du retour prématuré de Bongo?
Tout porte à le croire. Rentré au pays le 23 mars 2019, le tout premier conseil des ministres a prononcé le limogeage de l’ex Directeur de cabinet et Haut représentant personnel du chef de l’Etat. Cité dans deux affaires en France, l’affaire Marck et celle du forum organisé par le journal français Libération, Maixent Accrombessi est supposé être protégé par le pouvoir gabonais. Pour s’en laver les mains, il fallait rentrer au pays afin de se débarrasser d’un collaborateur présumé coupable. Ali Bongo serait rentré sous la pression sans avoir fini avec les soins sanitaires.