Le virus à Ebola fait sa réapparition en Guinée, notamment dans la communauté rurale de Goueké, préfecture de Nzérékoré. L’annonce a été faite hier par les autorités sanitaires guinéennes qui ont annoncé des «cas suspects d’Ebola avec les symptômes de diarrhée, vomissement et de saignement chez des personnes ayant participé à l’enterrement d’une infirmière du centre de santé de Goueké. Celle-ci est décédée le 28 janvier 2021 et son enterrement a eu lieu le 1er février à Goueké. La première investigation menée a dénombré 7 cas, tous âgés de plus de 25 ans (4 hommes et 3 femmes) dont 3 cas de décès (2 femmes et 1 homme). Tous les cas ont participé à l’enterrement de l’infirmière», informe le ministre guinéen de la Santé, médecin-général Rémy Lamah, à travers un communiqué. Il annonce que les 3 premiers échantillons expédiés aux laboratoires de Gueckedou et de Conakry se sont révélés positifs à Ebola.
L’OMS a lancé l’alerte. La Guinée souffre d’une nouvelle vague de virus à Ebola. Le gouvernement Guinéen a pris des mesure pour éviter la propagation du virus. Il s’agit entre autres de faire des investigations sur les cas pour clarifier les données, recenser d’autres cas suspects et identifier tous les contacts à isoler, et l’accélération pour l’acquisition de vaccins contre Ebola auprès de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Sur ce dernier point, l’Oms promet d’aider le pays à se procurer le vaccin Ebola qui s’est avéré utile pour contrôler les épidémies en République démocratique du Congo (Rdc). Elle signale aussi que c’est la première fois que la maladie est signalée dans le pays depuis la fin d’une épidémie en 2016. «Il est très préoccupant de voir la résurgence du virus Ebola en Guinée, un pays qui a déjà tant souffert de la maladie. Toutefois, en s’appuyant sur l’expertise et l’expérience acquises lors de la précédente épidémie, les équipes sanitaires guinéennes sont en train de retracer rapidement le trajet du virus afin de freiner d’autres infections», a déclaré la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti. Elle rassure que l’Oms appuie les autorités pour mettre en place des structures de dépistage, de recherche des contacts et de traitement, et pour accélérer la réponse globale.
les autorités sénégalaises devront prendre des mesures pour sécuriser nos frontières. L’Oms a établi des contacts avec la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et d’autres pays à risque de la sous-région.» Selon l’Oms, la Guinée a été l’un des trois pays les plus touchés par l’épidémie de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest, la plus grande épidémie d’Ebola depuis la découverte du virus en 1976 au Congo.