De grandes affiches contre la présence de Yahya Jammeh en Guinée Equatoriale, ancien président gambien exilé dans ce pays depuis 2017, ont été accrochées à Malabo par des opposants qui exigent que ce « dictateur » rentre chez lui pour y être jugé.
Le Parti Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS), deuxième parti d’opposition en Guinée Equatoriale, « ne veut pas d’un autre dictateur ». C’est le message affiché mercredi devant le siège du parti à Malabo.
Le CPDS « demande que ce dictateur de Yahya Jammeh retourne dans son pays, pour répondre de ses actes et crimes commis sous son règne. La Guinée équatoriale ne peut pas devenir un pays d’accueil pour les dictateurs génocidaires » a confié à l’AFP Andrés Esono Ondo, secrétaire général du parti.
Le premier parti d’opposition, Citizens for Innovation (CI), dissout en février 2018, s’est associé à la démarche du CPDS. « Malabo ne peut pas accueillir quelqu’un qui a maltraité son peuple », a déclaré son président, Gabriel Nse Obiang.
Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat sans effusion de sang en 1994, Yahya Jammeh a été largement élu et réélu sans interruption jusqu’à sa défaite en décembre 2016 face à Adama Barrow. Après six semaines de crise causée par son refus de renoncer au pouvoir, il a finalement dû quitter le pays le 21 janvier 2017 pour la Guinée équatoriale.