Alors que le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a annoncé de nouvelles manifestations pour exiger plus de réponses de la part des autorités militaires de la transition qui peinent à combler ses attentes, le gouvernement guinéen a pris lundi, un décret portant dissolution de cette coalition, qu’il accuse de mener des « actions qui mettent en péril l’unité nationale ».
C’est fini pour le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Lundi soir, le gouvernement guinéen a pris un décret pour dissoudre cette coalition qui a été à l’origine des manifestations contre l’ancien dirigeant Alpha Condé et qui organise depuis peu, des contestations populaires contre la junte militaire de Conakry.
Dans son décret, le gouvernement guinéen reproche au FNDC, « des actions qui mettent en péril l’unité nationale ». Plus loin, il est écrit que la coalition agit comme un groupe de combat ou une milice privée.
« Leur mode opératoire, écrit le gouvernement, se structure par des actions violentes au cours de manifestations interdites, des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, et des actions ciblées contre les forces de l’ordre. ».
« Des actions qui mettent en péril l’unité nationale », affirme le gouvernement, qui ajoute que le FNDC ne figure pas parmi les organisations non gouvernementales agréées dans le pays.
Le mouvement FNDC est un regroupement civique qui est à l’origine d’une série de manifestations du 14 octobre 2019 en Guinée pour protester contre la modification ou l’adoption d’une nouvelle constitution qui a conduit le président Alpha Condé à un troisième mandat présidentiel. Il est à l’origine des manifestations du 28 et 29 juillet 2022, qui ont fait plusieurs dégâts à Conakry. Le mouvement dénonce notamment le manque de réponse à ses demandes d’un « dialogue crédible » sur la transition vers un pouvoir civil.