Les délégations de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) annoncées dans un premier temps au Mali, pour la cérémonie d’hommage à l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Kéita, décédé le 16 janvier 2022 à Bamako, n’ont finalement pas fait le déplacement. L’hommage à IBK ne sera donc pas l’occasion d’un événement politique.
Près de 2.000 personnes, y compris d’anciens adversaires, de l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Kéita, se sont pressées chez lui ce vendredi 21 janvier 2022, pour lui dire adieu. Au milieu des différentes délégations, celle de la CEDEAO a brillé par son absence. Annoncée à Bamako pour prendre part à la cérémonie d’hommage à l’ancien chef d’Etat, elle n’a finalement pas fait le déplacement.
Les raisons de cette absence diplomatique de l’organisation sous-régionale n’ont pas officiellement été évoquées, mais il n’est pas exclu que le bras de fer qui perdure entre la CEDEAO et les autorités de la transition malienne, y soit pour quelque chose: les deux parties avaient ordonné la fermeture de leurs frontières.
L’occasion d’un évènement politique manquée?
Bien que la présence de la CEDEAO au Mali dans ce contexte pourrait être considérée comme un acte humanitaire, cela ne saurait caché le caractère politico-diplomatique qu’un tel déplacement aurait reflété. Beaucoup s’attendaient à ce que l’hommage à IBK soit l’occasion d’un événement politique.
Mais au bout du compte, il n’a été qu’un fait qui suscite de nouvelles interrogations. Pas de réunion de famille entre pays de la sous-région, pas de possibilité, à l’occasion de ce deuil, d’évoquer une sortie de l’embargo qui frappe le Mali et une reprise du processus électoral, le retour de la démocratie au Mali à laquelle le président Keïta était très attaché.