Nos hôpitaux sont vraiment des mouroirs. Alors que l’on n’a pas encore fini épiloguer dans l’affaire d’Astou Sokhna, la trentaine, décédée le 7 avril 2022 après avoir demandé en vain une césarienne, un drame similaire éclabousse le centre de santé de Kédougou.
Une femme enceinte est morte avec son nouveau-né lors d’un accouchement par négligence. Ils ont perdu la vie dans le bloc opératoire dans la nuit du mardi 30 au mercredi 31 août 2022, lors d’une césarienne qui a mal tourné.
Alors qu’elle devait accoucher par césarienne, comme lors de son précédent accouchement, Mamy Doura Diallo a été contrainte à un accouchement par « voie normale ».
En voulant sortir le nourrisson après trois heures de souffrances, les agents de santé qui l’assistaient ont complètement arraché sa tête. Après une hémorragie, elle est décédée lors d’une césarienne pour extraire de son ventre le reste du corps du bébé.
Le gynécologue, l’anesthésiste et un infirmier de garde mis en cause ont été arrêtés sur ordre du procureur auprès du tribunal de grande instance de Kédougou, ce mercredi 30 août, en attendant l’autopsie et l’ensemble des examens médicaux.
Les agents de santé sont poursuivis pour des manquements pendant l’opération. Le corps sans vie de la jeune dame est toujours à la disposition du parquet qui a ordonné une autopsie.