L’année 2020 restera gravée dans l’histoire de l’humanité comme celle qui a fait basculer notre monde dans un nouvel ordre. En effet, en l’espace de quelques mois tout un système que l’on pensait invulnérable a été ébranlé. Nos croyances les plus enracinées furent pulvérisées. Le monde a connu de profondes mutations sur le plan sanitaire, social et économique à cause de la pandémie du coronavirus. Depuis l’apparition du covid-19, toute la communauté scientifique s’est lancée dans une course effrénée pour élaborer un vaccin capable de limiter à grande échelle la propagation de la pandémie du siècle.
2021 aussi noir que 2020
Ces dernières semaines, les laboratoires Pfizer et BioNtech ont mis au point un vaccin présentant un taux d’efficacité de 90% contre le coronavirus. De nombreux pays ont déjà passé commande du vaccin et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne ménage aucun effort pour que les vaccins soient vulgarisés à l’échelle mondiale.
Cependant, l’après-covid-19 s’annonce très incertaine pour le monde car les impacts de la crise sanitaire sont importants. Au cours d’une récente réunion spéciale, les chefs du Programme alimentaire Mondial (PAM) et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont tiré la sonnette d’alarme en indiquant que le pire serait à venir pour l’année 2021.
Sur le plan alimentaire, David Beasley, le patron de PAM a affirmé que les effets de la crise sanitaire vont entraîner une grave crise humanitaire, plusieurs pays risques d’être frappés par une famine sans précédant. » 2021 sera littéralement catastrophique d’après ce que nous voyons à ce stade. La pire année de crise humanitaire depuis les débuts des Nations unies il y a 75 ans » a laissé entendre Monsieur Beasley. Le bout du tunnel est encore loin et plusieurs régions du monde, déjà confrontées à d’innombrables défis devront enclencher des mécanismes innovants pour faire face à cet horizon obscur.
Selon les experts de l’ONU, le monde n’échappera pas à une série de famines en 2021 et ce sont près de 235 millions de personnes qui auront besoin d’assistance humanitaire. « Pour la première fois depuis la fin des années 1990, l’extrême pauvreté a augmenté. L’espérance de vie chute dans le monde et le nombre annuel des morts liées au VIH, à la tuberculose et au paludisme pourrait doubler » a déclaré un haut cadre des Nations Unies.