L’information fait le tour du web. L’armée tchadienne a annoncé à la télévision d’Etat, mardi 20 avril, la mort du président Idriss Déby.
Le président tchadien Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 30 ans, est décédé mardi des suites de blessures reçues alors qu’il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord durant le week-end, a annoncé le porte-parole sur la télévision d’Etat.
« Le président de la république, chef de l’Etat, chef suprême des armées, Idriss Déby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille. C’est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien le décès ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad », a annoncé le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à l’antenne de TV Tchad.
Le président Idriss Déby Itno, qui dirigeait le Tchad d’une main de fer depuis 30 ans, avait été réélu pour un sixième mandat avec 79,32 % des suffrages exprimés, selon des résultats officiels énoncés lundi peu après que l’armée eut affirmé avoir défait une rébellion lancée le jour du scrutin le 11 avril et tué « plus de 300 ennemis ».
Le taux de participation a été de 64,81% pour ce scrutin remporté sans surprise dès le premier tour par le chef de l’Etat sortant, a précisé le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Kodi Mahamat Bam, en livrant les chiffres officiels « provisoires ». La Cour suprême doit encore les approuver après l’étude d’éventuels recours contentieux.
L’ancien et dernier Premier ministre de M. Déby, Albert Pahimi Padacké, est arrivé deuxième avec 10,32% des suffrages exprimés. La première femme à se présenter à une élection présidentielle, Lydie Beassemda, a pris la troisième place avec 3,16% des voix.
Neuf candidats concourraient officiellement contre M. Déby, mais trois avaient annoncé leur retrait et prôné le boycott du scrutin, invoquant la violente répression de toutes les « marches pacifiques » organisées depuis des mois pour réclamer « l’alternance au pouvoir ». La Cour suprême avait cependant maintenu leurs noms sur les bulletins de vote.