Le ministre de l’intérieur a déclaré irrecevable la liste suppléante nationale de Benno bokk yaakaar et celle titulaire de Yewwi askan wi (Yaw). Cependant, les deux coalitions feront partie des 8 listes candidates retenues. Elles sont 24 heures pour attaquer l’arrêté devant le Conseil constitutionnel.
Le duel continue entre Benno bokk yaakaar et Yewwi askan wi. Après le premier round devant le Conseil constitutionnel, il y aura un second. Puisque, hier, le ministre de l’Intérieur a publié l’arrêté portant recevabilité des listes de candidats pour les élections législatives du 31 juillet 2022. Si Bby et Yaw font partie des 8 retenues, il reste qu’elles sont recalées sur certains points. « N’est pas recevable la liste des suppléants au scrutin proportionnel présentée par la coalition Benno bokk yaakaar pour non-respect des dispositions des articles L.149 alinéa 6 et L.178-1 et L.179 alinéa 2 du code électoral. N’est pas recevable la liste des titulaires au scrutin proportionnel présentée par la coalition Yewwi askan wi pour non-respect des articles L.178-1 et L.179 alinéa 2 du code électoral », lit-on dans le document signé par Antoine Felix Abdoulaye Diome.
Les cas
Pour rappel, le mandataire national de Yaw avait indiqué : « Sur la liste nationale des suppléants de Bby, à la 43ème et à la 44ème positions, il y a deux femmes qui se suivent : Rokhaya Ndao et Maïmouna Ndiaye. La première à la 43ème et la deuxième à 44ème position ». Déthié Fall avait déclaré que la liste devrait être invalidée. Benoît Sambou, mandataire national de Bby avait, quant à lui, requis l’irrecevabilité de la liste nationale de Yaw après avoir « constaté l’investiture de Amadou Moustapha Ndieck Sarre, né le 28-10-1964 à Dakar, CE 105213531 à la 4ème place de la liste Naataangué de Pikine et à la 45ème de la liste nationale titulaires de Yewwi askan wi ».
Mais il y a aussi ce post de la tête de liste de Yaw sur sa page Facebook qui présageait d’un tel scénario. « Dommage. Une dernières faute d’inattention vient compromettre notre liste nationale, tout le travail abattu par Yewwi et risque de remettre les compteurs à zéro avec l’autre coalition. Terrible et dommage ! », regrettait-il le 20 mai dernier.
Les enjeux
Il n’y a aucun doute que les « 7 sages » ont là encore de la matière parce que les deux camps vont attaquer l’arrêté du ministre de l’Intérieur. C’est d’autant plus important pour Yaw que Ousmane Sonko et les 52 autres titulaires ne seront pas candidats en l’état. Par conséquent, l’ambition de tenter la cohabitation serait remise en cause. Alors que pour Bby, c’est moins grave, même si en cas de retrait d’un candidat, il n’aurait pas de suppléant.