Le font social est en pleine ébullition. Après les enseignants, c’est autour des travailleurs de la santé d’entrer en ordre de bataille. Le Secrétaire générale du Syndicat général des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale par ailleurs porte-parole de la Fédération des syndicats de la Santé (F2S), qui regroupe six organisations syndicales, Cheikh Seck a décliné leur plan d’actions le mercredi 16 février. Lequel devrait démarrer par « un planning de quatre Assemblées générales (AG) avec sept structures syndicales de Dakar. Après cette étape, il y aura une marche nationale, le 25 mars. Après, ce sera une grève générale », a-t-il détaillé, face à la presse, devant l’hôpital général Idrissa Pouye.
« Nous parlons au nom des travailleurs et non pas des personnes qui passent tout leur temps à organiser des points de presse, a poursuivi le physiothérapeute, dans tous ses états. Depuis un certain temps, on augmente les salaires tous azimuts. On est en train de jeter l’anathème sur les enseignants en disant qu’ils sont 100 mille personnes et, qu’ils consomment presque 450 milliards F CFA. Je rappelle que ces enseignants constituent 70% des agents fonctionnaires de l’État. La masse salariale, vous verrez qu’ils ne consomment même pas les 50%, même pas 40%. Nous qui sommes du secteur de la Santé, nous ne faisons que huit mille, tout personnel compris (médecins, infirmiers, administratifs,…). Aujourd’hui, nous sommes les plus mal payés. »
Très remontés, Seck et Cie attendent toujours que les disparités du système de rémunération au niveau de la Fonction publique soient corrigées. « Je ne peux pas faire ma formation, avoir bac plus cinq ou plus six et qu’une personne qui n’a même pas le niveau du bac perçoive deux fois plus que moi, a martelé leur porte-parole.
Seck d’ajouter qu’ »il y avait des problèmes dans les secteurs de l’Agriculture, de d’Élevage, de l’Enseignement et de la Santé. Au niveau de l’Agriculture, on a donné des indemnités de 250 mille – 300 mille. On a donné aux Inspecteurs du travail 400 mille. »
« Aujourd’hui, il y a des infirmiers d’État qui ont bac plus trois et ils n’ont même pas 200 mille F CFA de salaire, par mois. On n’a même pas d’indemnités de logement. Ici, à Grand-Yoff, vous ne pouvez pas avoir un logement décent à moins de 150 mille F CFA. Il est temps qu’on nous respecte », a-t-il pesté, soulignant que le plan d’actions décliné plus haut « n’est que le début » car « les actions vont se poursuivre (jusqu’à ce que) le président Macky Sall nous respecte ».