Le Président libérien George Weah a suspendu hier lundi avec effet immédiat son vice-ministre de l’Information et des affaires publiques, Eugene Fahngon, pour cause de propos ethniques tenus contre des descendants des esclaves libérés qualifiés de «Congo Libériens».
Des raisons ayant milité en la suspension du vice-ministre Fahngon, la présidence a déclaré dans un communiqué que le gouvernement du Président Weah s’est engagé en faveur d’une politique qui prône « un pays, un peuple » avec une tolérance zéro pour « la politique de division ou le tribalisme ».
Après avoir suspendu Fahngon pour une durée indéterminée, Weah a averti les ministres de son gouvernement et tous les citoyens à cesser de diviser les libériens sur la base des critères ethniques.
A l’origine des faits qui ont valu à Fahngon sa suspension du gouvernement libérien, le concerné a déclaré sur les réseaux sociaux que la manifestation anti-gouvernementale prévue pour le 7 juin avait été orchestrée par les «Congo Libériens», une référence aux descendants des esclaves libérés qui sont revenus des Etats-Unis pour fonder le Liberia. Il a ajouté dans sa publication que « Je ne participerai pas à la marche du 7 juin. J’attendrai celle des « Country people » (autochtones) le 8 juin ».
Le député et ancien chef de guerre a aussi abondé dans le même sens en faisant savoir que ce sont les Congo qui sont derrière la manifestation du 7 juin.
Dans une réaction contre l’escalade verbale dans le pays, l’ambassade américaine à Monrovia a fait savoir qu’« Il est inacceptable que le sénateur Prince Johnson, le député Yekeh Kolubah, des ex-généraux ou d’autres acteurs de la guerre civile au Liberia incitent à commettre des actes illégaux à travers une rhétorique malavisée qui pourrait mettre en danger la paix et la sécurité difficilement gagnée au Liberia».