À Paris où il se trouve depuis hier, le chef de l’État fait dans la menace. «Sur les menaces sur la non-organisation des élections, ça, c’est devant nous», a-t-il notamment déclaré dans un entretien avec Rfi et France 24.
Il ajoute : «De toute façon, le pays va tenir ces élections. Le Conseil constitutionnel a décidé, et nous nous sommes soumis, il y a 15 jours. La liste Yewwi de Dakar n’était pas recevable, le Conseil a fait une interprétation et a dit qu’il faut qu’elle soit acceptée. Le ministre s’est incliné et a fait des corrections. Pourquoi, lorsqu’il s’agit de l’opposition, quand il y a une décision qui est défavorable, il faut appeler à la fin du monde ? Ce n’est pas comme ça qu’on respecte la démocratie.»
Macky Sall rappelle aux journalistes français que notre pays dispose d’un Code électoral avec ses exigences. «Par exemple, la loi sur la parité, le Sénégal ne peut pas revenir en arrière : une liste qui n’est pas paritaire, elle n’est pas recevable. Un trait, un point. Si vous faites une liste qui ne respecte pas la loi, elle est éliminée, tout simplement», a-t-il précisé, soulignant que la liste des suppléants de Benno Bokk Yaakaar (Bby) a été elle aussi éliminée, parce que justement il y a eu une erreur de superposition.
«Ce n’est pas la première fois qu’on organise des élections. Nous avons un système électoral qui est le produit de concertations, de consolidation, dont le dernier est ce code qui vient d’être enregistré, qui a fait l’objet de discussions pendant 16 mois et qui a abouti à ce qui a permis d’aller vers cette élection législative», a ajouté le président de la République.