Depuis mardi, la Côte d’Ivoire connait une montée de tension avec à la clé, des manifestations tous azimuts contre un éventuel 3e mandat du président Alassane Ouattara. En deux jours de manifestation, le bilan fait état d’au moins 5 morts et des blessés.
Journée électrique du jeudi 13 août 2020 en Côte d’Ivoire. Suite à l’appel à manifester de l’opposition, des jeunes ivoiriens ont bravé l’interdiction du gouvernement pour rallier les rues de plusieurs villes du pays pour dire « NON » à la candidature du président Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre 2020. En seulement deux jours de protestation, le bilan fait état d’au moins cinq (05) morts et de nombreux blessés.
A Bonoua, ville du département de Grand-Bassam, dans la région du Sud-Comoé, située au nord-est de Grand-Bassam, les scènes ont été dramatiques. Des jeunes acquis à la cause de l’opposition ont bloqué, dès 6 heures du jeudi, les entrés et sorties de la ville. Dans cette ville de l’ex-première dame, Simone Gbagbo, « le commissariat de police a été pris d’assaut et incendié » par les manifestants. Deux morts et des blessés ont été enregistrés.
A Yopougon comme à Port-Bouët, de violentes altercations entre forces de l’ordre et manifestants ont été enregistrées, faisant des morts et des blessés. Dans le même temps, le parti au pouvoir a annoncé la date d’investiture de son candidat. La cérémonie est prévue pour le 22 août 2020. Ouattara, plus que jamais déterminé pour un 3e mandat?