Des manifestations ont eu lieu hier jeudi 28 mars 2019 à Nioro du Sahel, dans la région de Kayes, à Bruxelles et à Nouakchott pour dénoncer les tueries massives dans le centre du Mali. Lors de ces différents rassemblements, les manifestants ont entonné des slogans anti pouvoir et réclamé la démission du Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga.
A Nioro du Sahel, la population est sortie, ce jeudi 28 mars 2019, dans les rues de la ville pour exprimer sa colère après près de 200 morts, en une semaine, dans plusieurs attaques au Centre du Mali. Les manifestants exigent le départ du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. « Au diable, un PM incompétent, nous exigeons son départ », « Boubèye démission », « Boubèye Assassin», « IBK assassin», sont les slogans entonnés par les manifestants. L’objectif de notre marche aujourd’hui, selon un manifestant, est de dénoncer toutes ces tueries. «Nous ne voulons plus du Premier ministre, c’est l’incompétence du pouvoir qui nous a conduit ici », explique-t-il.
A Nouakchott, la capitale mauritanienne, des Maliens ont manifesté leur colère devant la représentation diplomatique du Mali. Les manifestants ont dénoncé ce qu’ils appellent « l’incompétence du pouvoir à faire face aux tueries dans le centre du pays.»
A Bruxelles, devant le palais de justice, des centaines de personnes ont manifesté contre le massacre des Peuls dans la région de Mopti. «Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ce qui se passe au Mali, parce que ça va à l’encontre du droit humain», a indiqué un manifestant. Les manifestants ont interpellé les pays africains et la communauté internationale sur la « tragédie » au centre du Mali : « Il se passe des choses inacceptables au Mali, la communauté internationale devrait se mobiliser davantage, les autorités européennes devraient être informées de ce qui se passe ; elles le sont peut-être, mais elles ne réagissent pas parce qu’il y a tellement d’accords commerciaux, militaires, etc. avec les pays du Sahel » Selon les manifestants, c’est honteux que la communauté internationale soit silencieuse face à ce qui se passe au Mali. « Peu importe les raisons, les autorités maliennes doivent protéger tous les citoyens, y compris les Peuls.»
Pour rappel, le samedi 23 mars, le village d’Ogossagou Peulh, situé dans la région de Mopti, a été attaqué par des éléments armés. Plus de 154 civils, dont des femmes et des enfants, ont été massacrés et des dizaines d’autres grièvement blessés.