L’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé le 15 janvier aura ouvert la « saison quatre » d’une affaire dont tous les ingrédients sont ceux d’une série politico-judiciaire, tenant la Côte d’Ivoire en haleine depuis déjà huit ans. Peut-être pour la dernière fois, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, vont entrer ce vendredi 1er février dans la salle d’audience de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, aux Pays-Bas.
Comme ils l’ont déjà fait à plus de 230 reprises, ils vont prendre place sur le côté droit de cette grande et haute pièce aseptisée, derrière leurs avocats qui vont tenter d’obtenir leur remise en liberté.
«En principe, la chambre va entendre les observations des parties, ensuite délibérer et préparer sa décision. Il n’est pas possible de savoir, pour l’instant, si la décision peut tomber le jour même ou pas», a précisé Fadi El Abdallah, porte-parole de la CPI, à Sputnik.
Selon le média, le porte-parole de la juridiction internationale a exclu «en principe» qu’il y ait une deuxième audience, « à moins de circonstances qui la justifieraient». La décision qui sera rendue, à l’issue du délibéré, pourrait «soit ordonner le maintien en détention, soit la mise en liberté soit la mise en liberté sous condition» de MM Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, a-t-il encore précisé.
Cette dernière hypothèse ne correspond pas à la requête de l’Accusation, qui argue de « circonstances exceptionnelles » justifiant le maintien en détention des deux anciens coaccusés, ni à celle des avocats de la Défense qui se basent sur l’acquittement prononcé par le jugement en premier instance et la mise en liberté immédiate qu’il a ordonnée.